Sacré combo ce film. Je n'ai pas su le raconter autrement à mes proches qu'en rapprochant les éléments de ces films.
Sur ma route, j'ai eu des moments de doute. J'marchais sans savoir vers où, j'étais têtu rien à foutre.
Un des événements que j'attends le plus chaque année est le Festival du Cinéma Italien de Grenoble. À chaque fois, le même rituel : Salle presque remplie avec brouhaha de mots italiens, réalisateur du film qui débarque et qui explique en italien le synopsis du film à l'aide d'un traducteur et distribution de feuilles pour noter le film vu afin de l'aider à gagner le festival.
Lorsque j'ai eu l'occasion de regarder la bande annonce de Easy avant de venir, je savais déjà qu'il allait me surprendre. La bande-annonce bien sous acide nous présente un personnage complètement à l'Ouest dans plein de plans découpés rapidement accompagné d'une musique bien entraînante.
Easy, c'est le genre de film sous LSD dont tu ne vois pas arriver la prochaine péripétie.
Isidore est un ancien champion de Formule 1 qui a fini par abandonner sa carrière aux premiers échecs. Il est devenu mou, lunatique et paresseux, vit chez sa mère et a pour seul ami son frère qui mène des affaires bien plus qu'illégales.
Pour rendre service à son frère, Isidore doit transporter un cercueil pour son frère d'Italie jusqu'en Ukraine. Demande qui lui est formulée lors d'une étrange scène où Isidore et son frère jouent à un jeu vidéo de course de voiture durant laquelle il ne m'aura pas échapper que les acteurs font n'importe quoi avec les manettes... (J'ai l’œil film, prend garde !)
S'ensuit un voyage où le personnage n'arrive pas si "facilement" à sa destination et passe par plusieurs étapes où il rencontre de nombreux protagonistes. En plus de ne pas comprendre la langue du personnage principal, ses interlocuteurs se trouvent alors confrontés à son originalité, à son flegme aberrant.
Des personnages secondaires sidérés par le comportement du personnage principal mais pas seulement.
En effet, la force du film réside dans le rapport que finit par entretenir le spectateur avec Isidore.
Les première minutes du film sont compliquées. Le personnage est cryptique à souhait et on n'a plus l'impression d'assister à un film sur une statue que sur un être humain.
Et pourtant, notre attachement au personnage s'accroît de manière exponentielle quand celui-ci doit faire face à des imprévus. Il se bat face à des situations ridicules par des réactions ridicules.
Isidore, clown malgré lui
Malgré un synopsis macabre, le film se révèle être un véritable film familiale et une excellente découverte. En espérant qu'il puisse ressortir en salle et qu'il puisse être trouvable en format DVD un jour.
C'est simple et convivial : j'a-do-re