"Eaux sauvages" de Paul Kener... Même les Japonais n'ont pas fait mieux. "Battlefield Baseball", l'incroyable nanar nippon passe à côté pour un film d'auteur. Et Bernard-Henri Lévy peut aller se rhabiller avec son piteux "Le jour et la nuit". Pour paraphraser le chevalier Karadoc, "Là, y'a les navets. Là, y'a les nanars. Là, y'a les nanars de compétition. Et après, bien au-dessus, y'a "Eaux sauvages" de Kener. Là, eh ben on peut dire que l'on tape dans l'exception."
Une sortie en rafting qui vire au "survival", ça ne vous rappelle rien ? "Délivrance" de Boorman bien sûr, film sorti sept ans plus tôt ! D'ailleurs, pour tenter de vendre "Eaux sauvage" en France, ils avaient marqué, sur la jaquette de la cassette, "Souvenez-vous de Délivrance". Mais la comparaison s'arrête là. Et commence alors la lente descente dans les bas-fonds du nanar, une descente hallucinée, qui ferait passer un trip sous LSD pour une simple promenade de santé.
Que dire de ce "truc" qui démarre au bout de 40 mn et qui n'a pas de fin ? Si, si, il n'y a pas de fin ! Manque de pellicule ? On ne sait.
Disons, que si vous ne connaissez pas le sens du mot "karma", si vous ne savez pas faire de noeuds carrés, si vous aimez les tirades philosophiques, si vous considérez qu'une scène de nuit peut être filmée de jour, si vous appréciez les acteurs nullissimes, les clichés racistes à mourir de rire, les jeunes hommes musclés en mini short moule-bite, les VF à la "Ken le survivant" et les dialogues débiles, ou tout simplement si vous n'avez ni drogue, ni alcool sous la main, alors VOUS devez ABSOLUMENT regarder ce nanar intersidéral, vraisemblablement l'un des pires jamais produits dans notre galaxie !
Bref, pour reprendre une réplique du film : "J'en ai pris plein la poire" !
Une bonne âme - un certain Baluche TheWorst - a heureusement mis la version française sur YouTube. Qu'il soit béni, lui et toute sa descendance !
A VOIR EN VF !