Deux espaces: l’un infiniment grand, bourgeois pédant et maniéré, l’autre infiniment petit, pauvre, naturel et spontané en désordre permanent managé par une promiscuité nourrissant continuellement les disputes conjugales et les réconciliations.
En ce début des années cinquante on est possédant ou démuni. La définition de ces deux états complètement à l’opposé détermine la vision d’un intérieur luxueux et garni ou d’un logis en furie constamment sous pression.
Un Parisianisme partagé par les répits et les combats d’un jeune couple atypique et fauché perpétuellement en altercations essayant de s’affirmer dans un logis microscopique, pendant que sur d’autres terres des nantis acerbes et aigris entretiennent leurs vanités par la provocation et le bon mot sur un territoire presque infini.
Un très bon constat amusant jamais vulgaire ni revanchard sur nos deux principaux composants éternels.
Une richesse acquise ne nécessitant plus aucun développement apposée à une pauvreté dont les turbulences perpétuelles sont synonymes de vie.