Film petit budget sympa quoiqu'un peu kitsch et ridicule à certains moments.
Le combat bien contre mal est assez bien présenté au début car nuancé : les anges souffrent de prendre forme humaine et sont à l'abandon, ayant du mal à faire comprendre leur combat contre Satan réincarné, et Lucifer (très impressionnant au début) devient un lycéen traumatisé et aux parents brisés.
On retiendra aussi certains bons moments, notamment le premier combat entre Lucifer et les anges incarnés en hommes, plus celle où un acteur jouant Jésus et ses spectateurs sont soudainement atteints de stigmates alors que Lucifer réincarné réveille les morts et déchaîne l'Enfer sur Terre.
Les fans de musique punk reconnaitront l'usage de Love Comes in Spurts de Richard Hell (qui porte son nom dans ce film originalement titré Fear No Evil) et de Psycho Killer.
Par contre, certaines bonnes idées sont rapidement balayées par des clichés ou moments nanardesques :
- Le type macho qui avait succombé aux charmes d'Andrew Williams (Satan
réincarné), une façon de se moquer de lui comme d'un mauvais exemple
de virilité, se voit ensuite pousser des seins par un Andrew habillé
comme un Caligula / Néron presque nu en toge noire romaine.
- La nuance laisse vite place à un manichéisme biblique simpliste :
Andrew, d'abord affligé de voir son entourage souffrir de sa nature
démoniaque (sa mère devient impotente, son père dépressif), devient
ensuite méchant gratuitement (il sacrifie un chien, lève des zombies
et tue un type à coups de dodge ball).
- La "super croix" lumineuse n'a pas droit à de bons effets spéciaux,
ceux-ci s'insèrent mal dans le film.
(Partie éditée)
Je n'ai pas non plus aimé cette scène, qui m'a révolté car abrupte :
Le père de "L'Antéchrist" se venge sur sa femme, devenue handicapée, en lui mettant une balle dans la tête pour avoir élevé "le Diable". Ça m'a sidéré, puisque la mère n'y est pour rien, elle croyait que son fils était innocent. D'ailleurs, je pensait que le film mettrait en scène le petit démon dépassant sa nature démoniaque au lieu d'y céder. Inutile de dire que j'ai été déçu par une telle facilté scénaristique.
(Fin de l'édit)
Mais sinon, ça reste facile à regarder, c'est limite drôle.