Earth, Wind & Fire
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Après la cohabitation des émotions proposée par Inside Out (Pete Docter, 2015), voici venir celle des éléments… Autant dire que le nouveau long métrage Disney/Pixar, patchwork de différents univers conglomérés empruntant aussi bien la projection d’un personnage extérieur dans un cadre urbain gigantesque à Zootopia (Rich Moore et Byron Howard, 2016), la gestion de la colère à Turning Red (Domee Shi, 2022) et sa collaboration entre espèces à The Good Dinosaur (Peter Sohn, 2015), relève du recyclage industriel.
La thématique sociale, en l’occurrence l’émigration d’une famille contrainte de quitter un sol devenu inhospitalier dans l’espoir de trouver en la mégalopole de meilleures conditions de vie, semble rejouer l’american dream tel que de nombreux films l’ont dépeint avant lui. Par le travail du père et de la fille, la petite entreprise prospère en dépit de difficultés matérielles et de la xénophobie qui met à l’écart les flamboyants : interdits d’expositions, exclus du centre-ville et des transports le desservant, ils subissent une marginalité que l’amitié naïve avec un garçon aquatique viendra questionner puis invalider. Tout cela a déjà été traité, et mieux. Le registre comique lasse rapidement, la faute à des situations stéréotypées qui aimeraient se revendiquer du slapstick – de nombreuses chutes, des coups, des gaffes – ; de même, les personnages ne suscitent aucune fragilité, aucune originalité à même de les rendre vecteurs d’émotions.
Elemental s’affirme donc comme le nouveau produit étiqueté Pixar, aseptisé et conforme au cahier-décharge d’un studio qui pensait jadis ses projets comme des propositions artistiques ambitieuses et profondément humaines.
Créée
le 25 juin 2023
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