... C'était une juiveeee blancheeeee

Je m'attendais à une bouse similaire à la Rafle de Roselyne Bosch mais ça va en fin de compte c'était mieux même si loin d'être brillant. Elle s'appelait Sarah affiche déjà un air moins prétentieux et plus honnête que l'autre étron même si, hélas, nous ne sommes à l'abri de grosses ficelles larmoyantes.

Le film contient deux histoires qui se rejoignent. Une dans le passé et celle du présent. C'est un peu tiré par les cheveux mais globalement ça reste assez convaincant. Disons que la partie contemporaine du récit est en partie inutile et inintéressante. L'histoire en elle-même pourtant n'est pas mauvaise, elle est même bonne et assez passionnante. Le destin de cette petite fille m'a intéressé je l'avoue mais le traitement du sujet méritait d'être plus travaillé. Le réalisateur est trop resté à la surface sans exploiter cette bonne idée de départ.
La mise en scène n'est pas un point fort du film, on n'évite pas la musique triste renforcée à grands coups de violons lors des scènes de rafles, séparations familiales, etc... Il y a quand même une chose pas mal c'est qu'on évite de dresser un schéma trop manichéen, notamment concernant la police française même si il y a toujours cette accusation qui ressort (légitime bien sûr). Je retiendrais quelques rares beaux plans, esthétiquement rien n'est à jeter.
Les interprètes ne sont pas mauvais non plus sans être transcendants et le film contient de bonnes idées. Hélàs une partie de l'intrigue est inintéressante, ce qui plombe l'ensemble général. Elle s'appelait Sarah est un peu trop plat, beaucoup trop sage et pas assez audacieux pour convaincre totalement. Un film moyen et dispensable.