Avant/Après... Et pendant.
Elle s'appelle Sabine est un film essentiel, qui devrait être vu par chaque humain sur cette terre.
Un film qui expose l'intime pour dévoiler bien plus: la faillite d'un système (le secteur psy en France et l'accueil et le sort réservé aux "handicapés" mentaux).
Mais ce qui en fait un film universel et bouleversant c'est qu'il est bien plus un film sur l'amour "fraternel" (existe-t'il un mot en français pour dire ça au féminin ?) et sur un destin: Celui d'une femme: Sabine Bonnaire - accessoirement "soeur de" et autiste.
Où l'on voit une jeune femme belle, intelligente et douée, mais différente, devenir une femme grosse, laide, qui tourne en rond dans la violence de sa maladie et régresse, cassée, détruite par des années d'hopital psy.
Sandrine Bonnaire filme sa sœur depuis 20 ans et tire de ces films "de vacances"un témoignage souvent dur, parfois drôle, mais toujours le constat cruel de l'impuissance d'un système à prendre en charge et à soigner le handicap. Elle trouve chaque fois le ton juste et l'idéal distance entre pudeur et impudeur pour nous toucher droit au cœur et réalise un film fort, touchant et que l'on oubliera pas. Je le répète, Elle s'appelle Sabine est un film essentiel.
Un chant d'amour de Sandrine à Sabine - tout simplement - et une réflexion sur les moyens à engager pour changer, enfin, un système que tout le monde sait inadapté, sinon défaillant.