Comment critiquer l'hégémonie militaire des Etats-Unis et sa volonté ténue de paraitre comme le paradis du bonheur et de la liberté de la façon la plus caricaturale qui soit ? en 2004 Edouard Salier se propose de répondre à cette question et enfonce les portes ouvertes trente ans trop tard suite à ce qui semble être sa découverte des filtres de son logiciel de montage lui permettant de faire défiler des objets translucides.
Ainsi ce court-métrage mélange des images de bonheur, de barbecue et de congés payés des années 70 américaines et décide d'y juxtaposer encore et encore des objets en 3D translucides représentant des engins de guerre dans ce qui semble être une répétition alourdissante histoire de prolongé un court qui aurait pu durer 50 secondes : Celle du mouvement des engins de guerre qui apparait davantage comme une manière de bien faire comprendre le message aux deux du fond qui n'auraient rien compris plutôt qu'à apporter une plus-value artistique.
Pour les plus couillons enfin est diffusé un extrait d'un discours de W. Bush sur l'entrée en guerre des États-Unis et la justifiant par une défense de la liberté suite aux évènements du 11 septembre 2001, d'autant plus décalé avec le message du réalisateur qu'il s'agit d'une réponse à une agression en premier lieu.
Partant d'une idée qui aurait pu être amusante, le film est fainéant, faible à tous les niveaux d'analyse, et prend les spectateurs pour des crétins en diffusant un message à la fois suranné, rabâché, caricatural et pourvu d'un discours audio final sorti de son contexte avec opportunisme.