Le ton est donné dès la scène d'ouverture de "En attendant la nuit". Une femme accouche d'un nouveau-né, et alors qu'elle l'allaite, l'enfant la mord jusqu'au sang. Ce geste inaugural suscite une question troublante : le personnage incarné par Élodie Bouchez aurait-elle donné naissance à un vampire ? Quelques années plus tard, nous retrouvons la famille dans leur nouveau quartier avec pour objectif de passer inaperçue et de voler quelques poches de sang pour nourrir Philémon, devenu adolescent. S'il se permet de laisser des questions en suspend, le film se révèle être une véritable claque. Le rythme ajoute une profondeur supplémentaire à cette histoire qui fascine. En somme, c'est une œuvre qui interpelle et laisse une empreinte durable par sa narration audacieuse et son ambiance envoûtante.