En cela, il n’est pas étonnant de voir le film “ennuyer” parfois. Les personnages eux-mêmes s’ennuient et fuient en se laissant porter par le courant, « perdu » dans les idées qu’ils n’arrivent pas à manifester. Si personne ne veut voir le président mort et alors anéantir l’image publique du mouvement, personne ne lèvera pour autant le petit doigt pour empêcher que cela arrive. Cette impuissance dans The Edge, elle s’étend bien au-delà du cadre militantiste et va jusqu’au couple.
Tout le monde savait ce que le personnage campé par Jeff Weiss était prêt à faire, pour autant la réponse fut celle de l’attentisme, “je ne suis pas d’accord mais fais-le, je ne t’arrêterai pas”. On laisse faire jusqu’au retour au réel, secrètement on espérait qu’il le fasse, nous même sur la pente, comme un fantasme que l’on assouvirait par procuration. Là-dessus, le film a l’intelligence de ne pas exposer de morale claire et en cela, il est un défrichage thématique intéressant.
Notre critique complète : https://linfotoutcourt.com/critique-the-edge/