Histoires d'amour
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Il est rare de lire la critique d’un film s’en s’être intéressé au synopsis avant mais pour les anarchistes :
« D’accord, Marie est un peu fatiguée de l’insouciance de son mari Sam, cadre sup au chômage depuis 2 ans. D’accord, elle est très tentée de se laisser séduire par ce bel inconnu qui lui fait la cour. D’accord, il y a aussi le concours de piano de sa fille... Si cet équilibre dingue et léger tient à peu près debout, un événement inattendu jette toute la famille sur un chemin encore plus fou».
Sous couvert de comédie, Encore Heureux aborde de façon bohème et décalée la crise économique de 2008 à travers ses répercutions psychologiques au sein d’une famille.
Plus qu’un film, Benoît Graffin nous offre des acteurs.
Sandrine Kiberlain et Edouard Baer dominent clairement cette comédie sociale qui, grâce à eux, arrive à se distinguer des autres vaudevilles français.
L’interprétation est sans fausses notes et les rapports entre les différents personnages rapportent des situations très justes bien que parfois abracadabrantesques.
J’ai été séduite par l’humour noir et épisodiquement cruel qui se dégage des personnages pittoresques.
Le jeu convaincant des deux comédiens et la qualité d’écriture des dialogues de Bedos contrebalancent alors avec une intrigue quasi policière. Ici, « Quasi », signifiant « presque, à peu près », sous entendu «il y a de la volonté et de l’effort mais… », et avec mes gros sabots « des rebondissements improbables voire invraisemblables », il faut l’avouer.
Mais aussi farfelus les égarements policiers soient-ils, Encore Heureux reste distrayant (et puis en 1h30, le film laisse peu de place aux temps morts).
On a malgré tout envie d’y croire et on arrive même à se demander ce qui vient et ce que nous réserve le récit.
Bref, un film avec Sandrine Kiberlain et Edouard Baer.
Créée
le 26 janv. 2016
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