Sympathique mais loin d'être indispensable
Difficile à cerner, ce Frédéric Auburtin. Avec Envoyés très spéciaux, le cinéaste retrouve Gérard Lanvin après leur collaboration en 2004 sur San Antonio et nous embarque dans une aventure où l'on se demande sur quel pied danser.
En placant le duo Frank (Lanvin, journaliste émérite pour la radio R2I) et Poussin (Gérard Jugnot, ingénieur du son pataud mais attachant) dans un contexte particulier, on cherche un temps à comprendre ce qui ici est souligné : les deux hommes faisant semblant d'être en Irak alors qu'ils enregistrent leurs reportages bien au chaud depuis Barbes, est-ce là une critique acerbe à l'encontre des médias et de leur pouvoir à manipuler l'opinion publique ?
Cette opinion publique d'ailleurs, sitôt qu'elle croit que nos deux jojos sont pris en otage par un groupuscule terroriste, se rassemble en masse et fonde le mouvement de solidarité "Un euro pour nos otages"... Doit-on y voir un dézinguage de la crédulité et du mensonge, ou bien un écho quelconque avec l'affaire Betancourt ?
Qu'importe au final, car c'est surtout l'aspect comique qui prime et force est de constater que cet Envoyés très spéciaux réussit à vous arracher plus d'un sourire sur des sujets graves. Le duo fonctionne bien, particulièrement dans cette scène inventive d'échange de baffes où chacun règle ses comptes avec l'autre à travers le manque de patience d'un terroriste. Oui parce qu'entre temps, les deux compères réussissent à aller en Irak et se font réellement kidnapper. Le découpage de ces deux segments est hélas déséquilibré et l'on sent à mi-parcours un essoufflement relatif à la perte de vraisemblance au profit du comique de situation.
Tel l'équilibriste avec sa perche entre les mains sur son fil, Auburtin arrive pourtant au bout sans tomber dans les filets. Cela aurait pu être grave cela dit : il aurait pu ne pas y en avoir.Difficile à cerner, ce Frédéric Auburtin. Avec Envoyés très spéciaux, le cinéaste retrouve Gérard Lanvin après leur collaboration en 2004 sur San Antonio et nous embarque dans une aventure où l'on se demande sur quel pied danser.
En placant le duo Frank (Lanvin, journaliste émérite pour la radio R2I) et Poussin (Gérard Jugnot, ingénieur du son pataud mais attachant) dans un contexte particulier, on cherche un temps à comprendre ce qui ici est souligné : les deux hommes faisant semblant d'être en Irak alors qu'ils enregistrent leurs reportages bien au chaud depuis Barbes, est-ce là une critique acerbe à l'encontre des médias et de leur pouvoir à manipuler l'opinion publique ?
Cette opinion publique d'ailleurs, sitôt qu'elle croit que nos deux jojos sont pris en otage par un groupuscule terroriste, se rassemble en masse et fonde le mouvement de solidarité "Un euro pour nos otages"... Doit-on y voir un dézinguage de la crédulité et du mensonge, ou bien un écho quelconque avec l'affaire Betancourt ?
Qu'importe au final, car c'est surtout l'aspect comique qui prime et force est de constater que cet Envoyés très spéciaux réussit à vous arracher plus d'un sourire sur des sujets graves. Le duo fonctionne bien, particulièrement dans cette scène inventive d'échange de baffes où chacun règle ses comptes avec l'autre à travers le manque de patience d'un terroriste. Oui parce qu'entre temps, les deux compères réussissent à aller en Irak et se font réellement kidnapper. Le découpage de ces deux segments est hélas déséquilibré et l'on sent à mi-parcours un essoufflement relatif à la perte de vraisemblance au profit du comique de situation.
Tel l'équilibriste avec sa perche entre les mains sur son fil, Auburtin arrive pourtant au bout sans tomber dans les filets. Cela aurait pu être grave cela dit : il aurait pu ne pas y en avoir.