Si tu veux la paix...
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le 30 août 2023
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Ce troisième volet – et dernier, espérons-le – de la saga Equalizer se distingue de ses prédécesseurs par son ton solennel, quasi sépulcral en ce que le personnage principal, antihéros que la caméra et le scénario ne peuvent s’empêcher d’héroïser suivant le schéma facile de la rédemption chrétienne, semble engager dans un martyre physique et psychologique. Les affres du passé reviennent sous la forme d’analepses, occasions pour Antoine Fuqua d’infuser une ultraviolence gore qui sinon ne saurait advenir dans le récit-cadre faute d’enjeux et de rythme ; le corps est fatigué, cassé, endolori, il peine à gravir les marches, comparé en somme à celui d’une petite vieille qui dit bien bonjour en suffoquant. Le cadre italien, berceau d’une renaissance empêchée encore et encore par la mafia, ne sert finalement que de prétexte à un pittoresque touristique dont se saisit à merveille la photographie soignée de Robert Richardson, habitué de Martin Scorsese et de Quentin Tarantino ; d’ailleurs, l’intégration d’un américain noir parmi des villageois blancs ne pose aucun problème, n’est même pas thématisée. Comment prendre au sérieux cette histoire de rachat spirituel dès lors que ses enjeux sensibles sont tantôt esquivés tantôt maltraités par une mise en scène complaisante dans la violence et dépourvue de pudeur ?
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le 6 sept. 2023
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