12 Travaux Bis : épisode 6
Loin de moi l'idée d'enchaîner les critiques de films dégoulinants de bave vicieuse, mais j'ai une mission avec ces 12 travaux Bis, et je tiens à la mener à bien quitte à me rendre compte que que cette liste tourne à l'érotico-exploitation Cat III des bas fonds. Ou alors, c'est la filmographie complète de William Ho, signe indéniable qu'on ne va pas faire dans la dentelle...
Alex Fong joue au mainlander aux abois embringué de force dans un casse de bijouterie option arnaque à l'assurance qui tourne mal. Il se cache bientôt chez sa copine Hong Kongaise, la grande (par la taille) Pauline Chan, dont il ignorait jusque là qu'elle fut prostituée, elle et son amie la petite vicieuse Rie Murakami.
Passant une bonne partie du film caché dans un placard, il découvre hagard la vie quotidienne de sa belle tout en se lamentant sur son sort de fugitif, pendant que Billy Chow le méchant tente de le localiser pour lui faire sa fête, tandis que William Ho en commissaire passe pour tirer son coup, et que quelques autres mafieux font de même dans une brochette de scènes érotiques violentes et flasques (notamment la scène de la batte de baseball culte on ne sait comment) accompagnées d'un saxo typiquement mou du gland. Rien n'empêche un maniaque de s'infiltrer inopinément dans les douches de la salle de gym déguisé en femme notez bien, même si ça n'a absolument rien à voir...
ça se laisse voir sans trop d'anicroches on ne sait comment sous sa prédominance érotique toujours lourdingue et l'abus de scènes hors-sujet. Le film s'égare mais sait garder sa patte exploitation qui le gratifie d'un bon capital sympathie chez l'amateur de déviance HK. Les acteurs et la mise en scène typiques sont mauvais mais il y a bien pire ailleurs. ça reste assez nerveux et professionnel dans l'ensemble. Et surtout, surtout, le final rattrape beaucoup l'impression générale par sa violence pessimiste toujours surprenante même pour un habitué.
On oublie pas de mélanger un maximum de genres : action, exploitation, romance voir même pointes comiques, pour finalement sembler presque honorable sous le déploiement d'une myriade de scènes au mercantilisme baveux tout ce qu'il y a de plus racoleur. J'en veux pour preuve LA scène "culte", totalement hors-sujet évidemment, ou Billy Chow gourdine et tabasse Sophia Crawford nue et heureuse. Même les fighters estimables passent par la case érotique en ces temps troubles. Drôle d'époque que celle des Cat III début 90's, âge d'or du sans limite.