Pablo Escobar, le film
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le 19 avr. 2018
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ESCOBAR (12,1) (Fernando Léon de Aranoa, ESP, 2018, 123min) :
Démonstratif et juste efficace Biopic retraçant de manière généraliste le destin du célèbre narcotrafiquant colombien Pablo Escobar (chef du cartel de Medellin et criminel le plus riche de l'Histoire), depuis le début des années 80 jusqu'à son assassinat le 2 décembre 1993, par la police nationale colombienne.
Un Biopic raconté par le prisme de l'adaptation d'un récit biographique Amando a Pablo, odiando a Esco (2007) rédigé par la diva journaliste vedette Virginia Vallejo, ayant eu une histoire d'amour mouvementée avec le "roi de la cocaïne". Ce livre sert de colonne vertébrale scénaristique à cette nouvelle production autour de ce monstrueux personnage qui ne cesse de faire fantasmer par toutes ses démesures. Autant le dire tout de suite l'affiche annonce "Oubliez tout ce que vous croyez savoir" ce qui s'avère être de la poudre aux yeux car par ce nouveau long métrage nous n'apprenons rien de nouveau dans la chaleur de Medellin. La mise en scène tente d'avoir du souffle mais ne déraille jamais restant de facture télévisuel (mais loin de l'ambitieuse série Narcos) en oubliant la plupart du temps le cinéma mise à part deux trois scènes d'actions plutôt bien enlevées.
Le réalisateur offre un prenant récit très illustratif et factuel par un montage généraliste bien construit en n'oubliant aucun grand méfait divers et avarié du chef de guerre boucher et en n'occultant pas la violence physique et psychologique de l'homme psychopathe assassin. Mais la narration superficielle (qui manque de substance) souffre du syndrome du "déjà vu" malgré une tentative de faire d'Escobar un personnage plus troublant et humain qu'on le représente à l'accoutumée. L'intrigue relègue le plus souvent le rôle de la journaliste à une voix off narrative assez encombrante et parfois agaçante, comme l'approximative interprétation tout mascara, chignon et rimmel dehors de la cabotine incarnation par Pénélope Cruz. Heureusement en imposant pachyderme bien ventru Javier Bardem offre avec une conviction épatante une interprétation naviguant entre le bien et le mal de façon inquiétante sauvant ainsi l'entreprise de l'overdose convenue à ce genre de films.
Venez plonger la tête dans ce fidèle portrait peu original afin d'en savoir un peu plus ou non sur l'empereur Escobar. Captivant. Glaçant. Décevant.
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le 18 avr. 2018
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