Woody Allen parle beaucoup, genre vraiment beaucoup. Ouais en fait, il parle trop. C’est devenu une habitude, un gimmick dans les films dans lequel il joue, il doit surement être comme ça dans la vraie vie. D’ailleurs, tous les personnages de ses films ont peu ou prou près le même caractère que lui. Alors quand c’est Larry David dans Whatever Works c’est génial, mais quand il s’agit du vrai Woody Allen, c’est à la limite du supportable. Ses dialogues me cassent la tête, je me surprends même à prier pour voir une scène avec des blancs, des silences gênés, pitié ! Et puis niveau speech, on peut pas dire qu’il se soit cassé la tête. Un braquage de banque, un tunnel pour atteindre la salle des coffres et une équipe de bras cassés - forcément c’est pas Ocean’s eleven - qui se fait prendre par un policier véreux voulant lui aussi sa part du gâteau. Ça commence à devenir intéressant lorsque le magasin de cookies fait fortune et que l’on retrouve les deux parvenus dans un océan d’or et d’argent, univers dans lequel ils font bien tâche. La femme veut côtoyer la haute société mais comprend rapidement qu’elle n’en a pas les codes et demande de l’aide à un véritable gentleman britannique - forcément Hugh Grant, qui joue inlassablement le même rôle depuis… depuis toujours en fait. Alors les situations sont parfois cocasses, le couple ne comprend pas la moitié des références littéraires et artistiques de leur nouveau professeur. On a l’impression de se mater Les Tuche revisité par Woody Allen (et oui j’ai sorti LA grosse référence cinématographique) mais ça passe plutôt bien. Sauf que non, à un moment ça passe plus. Les emmerdent arrivent, ils n’ont plus d’argent, David lâche l’affaire. Et puis arrive la scène du vol de bijou : inutile, longue et même pas drôle. Bref on épargne les détails, à la fin ils s’en sortent et on achève enfin cette heure et demie assez pénible qui ne laissera pas une grande trace dans l’histoire du cinéma.