J'ai eu l'occasion ce mois ci, de prendre mon sac à dos et de partir voir un petit bout de monde, rencontrer ceux qui l'habitent, qui le façonnent?
Au cours de ma traversée de l'Espagne jusqu'au Maroc, étant à pied j'ai été bien évidemment de par ma condition d'auto-stopeur, forcé dans un sens à ne pas seulement laisser glisser mon regard sur les paysages qui défilait des fenêtres de chaque véhiculé emprunté, mais parfois aussi d'y passer des heures, d'y dormir, d'y respirer, d'y rencontrer même ceux qui y vivent toute l'année...
C'est une drôle d'immersion qui s'oblige à soi, se retrouver là après avoir vu 200km identiques tout en sachant qu'il me resterait à peu près le même trajet pour en sortir.
Je ne savais pas ce que c'était d'avoir peur de respirer, et dans cette mer faite de plastique j'ai eu peur, j'ai été triste surtout d'apprendre ce qu'elle sont, que du petit monde grouillait en dessous des ces milliers d'hectares de bâches, qu'un peuple avait accepté la destruction de quasiment 500km de côtes maritimes sur plusieurs dizaines de kilomètres à l'intérieur des terres...
D'apprendre au final que tout ceci n'était que le simple fruit de notre demande à nous...