Tu m'as sauvé et là c'est à moi de te sauver
Adapté du roman à succès de Marc Levy, le film de Mark Waters est la comédie romantique idéale pour entrer tendrement dans l'hiver. Un gentil conte de fée moelleux comme un chamalow et sucré à souhait qui ne nous évite pas le cliché de la boule à neige ou celui du baiser qui réveille la Belle au bois dormant.
David cherche un appartement pour se remettre doucement de la mort de sa femme, mais alors qu'il se croit confortablement installé, il découvre qu'un fantôme prénommé Elizabeth hante son appartement, persuadée qu'elle y est chez elle. De ce synopsis tiré par les cheveux, Mark Waters tire un film plein de charme et finalement assez étonnant, mais tombe dans les lacunes inhérentes aux comédies romantiques du même calibre: mise en scène mièvre, seconds rôles stéréotypés et surtout une fin modifiée formatage hollywoodien oblige.
Ce qui marque surtout dans ce film, c'est l'utilisation de la musique. Si la fin est bien sûr totalement mielleuse, ce n'est pas le cas du reste puisque nous trouvons dans la BO des titres comme "Just Like Heaven" interprété par les Cure, "Lust for Life", "Just my imagination" ou "I put a spell on you", qui ne manquent pas de donner une dimension rock à cette histoire d'amour. Cette différence avec les comédies romantiques classiques ne se ressent malheureusement pas dans la mise en scène, puisque seul le plan où David disparaît à son tour en un fondu enchaîné dans le couloir de l'appartement semble avoir été travaillé.
Reste que "Et si c'était vrai" est un hymne à la vie croquée à pleines dents, un manifeste pour rappeler à certains que le travail n'est pas la seule chose qui compte et qu'il faut savoir prendre le temps de regarder autour de soi.