L’éthio-jazz, je l’avoue, je ne connaissais pas avant Broken Flowers de Jim Jarmusch et sa bande-son. Le film est oubliable, pas la musique de Mulatu Astatke. Depuis, je me suis permis quelques incursions et Arat Kilo reste une de mes bonnes découvertes musicales récentes.
Ethiopiques vient donc combler le fossé entre les deux.
Sur la forme, rien de très original, mise à part les moments d’animation. Et difficile de ne pas penser au Buena vista social club.
Mais sur le fond, et à l’oreille, quelle merveille.
C’est l’histoire d’une musique, d’un pays - l’Ethiopie - et de ses hommes et de ses femmes. De leur déclin, de leurs renoncements, de leur oubli.
Puis de l’obsession d’un homme, un Français, Francis Falceto.
Et enfin de résurrections. D’une musique, d’hommes et de femmes. Pour le pays, on ne sait pas.
Comme le dit Francis Falceto, voici un chaînon manquant de la musique contemporaine africaine.