Avant de commencer cette petite critique, précisons d'abord que je suis un fan incontesté de la franchise.
J'ai connu NGE avec les Rebuilds 1.0 et 2.0. J'avais juste adoré, notamment pour les combats qui surpassent le niveau de l'epic.
Puis je me suis attaqué à la série originale. Inutile de dire qu'enchaîner les 2 Rebuilds puis la série de 1995, ça fout un peu les boules. Les combats et l'histoire en elle-même des 26 épisode paraissent d'une lenteur et d'une nullité déconcertante par rapport aux remakes. (Le combat contre Ramiel, sérieusement...)
J'ai donc visionné la série avec ce handicap, mais malgré tout j'ai su l’apprécier à sa juste valeur (A l'époque de sa diffusion, oui, c'était impressionnant). Moins de PAN PAN BOUM, plus axé sur la psychose et la philosophie des personnages, que dire, un chef d'oeuvre dans son genre.
Je m'égare un peu sur mon passé d'otaku, alors je vais sauter ma critique sur les 2 films alternatifs et le reste et passer directement à "You can (not) Redo". [Je vais spoiler légèrement. ~]
Bon déjà. C'est beau, très beau.
Khara nous offre une fois de plus de l'animation à couper le souffle, d'une fluidité extrêmement précise et réactive à la fois. Les nouveaux modèles d'EVA-Mark respectent les originaux. tout en apportant une petite touche de changement (après 15 ans tu me diras, faut bien les renouveler ces p'tites machines de guerre). Bon par contre le rose bonbon de l'unité de Mari fait un peu "kitch". (un caprice de la pilote ?)
Les scènes de combat. Que dire, franchement. Bien qu'elles soient peu nombreuses (au nombre de 2 en fait) elles ont le mérite de donner ce qu'on attend : de l'action PURE ET ÉPIQUE avec des acrobaties spectaculaires et des montées d'adrénalines comme on en voit rarement. Merde quoi, c'est magique, c'est épique, c'est tout ce que vous voulez.
Bon tout ça c'est bien beau mais si l'animation suffirait à faire un bon film alors on aurait vite fait de tous les noter.
Donc le point important et crucial, qui a divisé les Evangelionistes comme jamais depuis The End, l'histoire.
C'est vide, honnêtement je suis d'accord avec la majorité. On peine à comprendre ce qu'il s'est passé après le Third Impact avorté de Shinji, malgré la courte explication de Kaworu. On ne sait même pas ce que fait le protagoniste dans l'espace dans les premières minutes du film, pourquoi Misato est aussi froide vis-à-vis de Shinji, pourquoi Rei n'est plus la même... Autant d'interrogations posées dans ce 3ème opus qui restent sans réponses en plus de celles déjà présentes dans 2.0.
Reste à savoir la tournure que prendra l'ultime film de la tétralogie. Anno choisira-t-il de répondre à toutes ces questions pendant plus d'une heure quarante cinq ? Ou préfèrera-t-il nous faire face à un combat final décisif sans donner aucune explications ? Nous n'en savons rien, et dans tout les cas, Evangelion gardera énormément de mystères et de points non-élucidés, qui le resteront toujours, pour le plus grand bonheurs des fans adorant les théories et les débats sans fin sur les forums.
Cela étant dit, je vais maintenant évoquer ce qui est pour moi le point le plus marquant de ce Rebuild.
La bande sonore.
Là on rentre vraiment dans du très très lourd, le gratin dauphinois, le champagne grand cru, le saumon 5 étoiles.
Sérieusement, je mets au défi quiconque de me trouver une OST aussi bien orchestrée et aussi magnifique que "You can (not) Redo".
Un mélange de musiques orchestrales et de rock juste énorme, entraînant, orgasmique pour les oreilles. (mention spéciale à Dark Defender et Gods Gift) Un excellent travail de Monsieur Shiro Sagisu et de Utada Hikaru, à qui je tire mon chapeau que je n'ai pas.
Sans surprise, Evangelion 3.0 est une énorme réussite pour ma part. J'attend de pied ferme le dernier film (qui commence sérieusement à se faire désirer à l'instant où je modifie un peu cette ancienne critique (Juillet 2015)).