Paul S. W. Anderson n'a peut-être pas su conquérir les fans de Mortal Kombat avec sa précédente production éponyme ratée et sous-exploitée, cela ne l'a pas empêché de nous prouver qu'il est capable de faire mieux, en mettant en œuvre sa nouvelle réalisation Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà. Dans ce film, il s'attaque au genre de la science-fiction, en dévoilant une histoire d'un équipage d'un vaisseau faisant halte à une épave abandonnée dans l'espace et pris par des visions cauchemardesques leur montant inexplicablement à leur tête. Un scénario mince, pas extraordinaire et en plus, il a quelques traits de ressemblance avec la production Alien : Le 8ème passager. Toutefois, le réalisateur s'excelle brillamment dans sa mise en scène, en parsemant sa réalisation de situations alarmantes et d'images horrifiques d'une extrémité affolante. Certes, on sait bien que ce genre de procédure est fait pour nous mettre plein la gueule mais je me réjouis assez facilement devant ce genre de spectacle hallucinant, sans compter que la science-fiction est un de mes genres préférés.
Surtout que le film est bien architecturé dans l'ensemble, on voit bien un début, un lancement de dénouement progressif et des situations finales nous absorbant comme un rien. De plus, la réalisation se déroule dans un vaisseau qui nous intrigue, qui nous impressionne dans sa conception futuriste et qui nous fait poser des questions, dont celle-ci en particulier : Pourquoi avoir abandonné un vaisseau capable de voyager plus vite que la vitesse de la lumière ? Une question qui nous fascine terriblement, au point de rester jusqu'à la fin de du visionnage. C'est pour moi une approche scénaristique éminente, pas une approche qui révolutionne les productions de la science-fiction, ni celles de l'horreur, mais tout de même intéressante dans la façon dont elle est abordée.
Certes, le film est imparfait. Le scénario est assez maladroit, quelques incohérences surgissent de temps en temps, sans omettre un casting sympathique, passable mais pas très performant pour la plupart d'entre eux, dans leurs rôles respectifs de scientifiques, dont un Laurence Fishburne inexpressif, voire même pas émotif et un Sam Neill assez limite. Des défauts qui peuvent être vite oubliés par l'installation redoutable d'une ambiance monstrueusement horrifique et d'une tension effrayante, avec l'action infernale et meurtrière, le tout saupoudré avec des effets visuels assez efficaces. Un long-métrage où la science-fiction et l'horreur opèrent suffisamment pour apporter une dose de divertissement satisfaisant et spectaculaire à toute pointe de vue. 7/10
Il a réagi à notre présence avec violence.