Techniquement parlant c'est probablement le meilleur film du cinéaste cambodgien Rithy Panh. Avec des split-screen effrayants mais brillamment montés, rythmés avec aussi le design sonore fait de cris d'animaux, des slogans, des hurlements derrière un texte limpide puis il y a évidemment les scènes miniatures très riches, bien plus fouillées qu'à l'accoutumée vraiment baroque. Car Panh se tient à son créneau et crédo, il raconte à nouveau et philosophe une fois de plus via des figurines en bois. Ma réserve sur ce film vient du propos justement, si c'est très bien écrit, très bien pensé le texte s'avère trop répétitif par rapport aux oeuvres précédentes de Panh car cela nous parle à nouveau de totalitarisme, de dictature, de haine et de génocide comme dans les autres longs-métrages de l'auteur cela n'apporte plus grand-chose de neuf au débat, il n'y explique rien qu'il n'ait déjà expliqué auparavant.