LSD : Laissons Sam Délirer (tout seul)
"Bis repetita" ne "placent" pas forcément !
On ne peut pas vraiment dire que ce film est la suite du précédent. D'ailleurs, le lien entre les deux est complètement foiré.
SPOIL : on retrouve, au début, le même livre qui avait été brûlé à la fin du premier, sauf qu'ici il est parfaitement intact. La cabane, qui était en sale état, est redevenue acceptable. Et on retrouve le survivant du premier.
FIN DE SPOIL
Enfin bref, on ne peut pas vraiment considérer ça comme une suite. Alors, c'est quoi ? Une reprise du premier ? Un reboot ? On ne sait pas trop...
Ce qui est sûr, c'est que l'ambiance a changé. Le rythme aussi. Ce film est beaucoup plus rapide. La caméra bouge dans tous les sens, les personnages n'arrêtent pas de courir, hurler ou massacrer, bref l'action s'enchaîne.
Avec, a priori, un principe : faire du n'importe quoi ! Là où le premier hésitait constamment entre sérieux et parodie, le deuxième film de la trilogie a pris son parti : c'est du délire ! Les scènes qui s'enchaînent sont toutes plus stupides les unes que les autres, la palme revenant à ces dix minutes (au moins) où Bruce Campbell se bat contre sa main droite (sketch relativement connu et pratiqué par différents comiques au fil des décennies : on ne peut pas dire que Raimi innove).
Le premier problème, c'est que cette succession de scènes n'a aucun fil directeur. Le film se contente d'enfiler les scènes horriblo-comiques les unes à la suite des autres, sans lien logique et sans le moindre souci d'instaurer un semblant d'histoire qui puisse créer un tout. D'où un profond sentiment d'ennui qui ne tarde pas à s'emparer du spectateur.
D'autant plus que, finalement, on retrouve très vite tous les défauts du premier. Le film est d'une repoussante laideur. Raimi emploie toutes les mauvaises idées de réalisation possibles : scènes tournées à l'envers, plans accélérés, jeu outrancier des "acteurs" (le terme "acteur" est peut-être exagéré), etc. Sans parler d'un humour très spécial.
En bref, c'est un machin aussi foiré que le premier, aussi impossible à regarder, sauf que ça semble tourné par un mec sous ecstasy, constamment survolté. Peut-être, comme l'a signalé JuDedalus dans sa critique, faut-il être dans le même état second pour pouvoir apprécier. Hier soir, je devais être trop sobre.
Ce qui est sûr, c'est que Sam Raimi, pour moi, c'est fini ! Je ne me laisserai plus avoir...