"My shoe is bigger than this car !"
Le début est bourrin.
Le milieu est bourrin.
La fin est bourrine.
En même temps, c'est pas une surprise. On savait à quoi s'attendre en regardant le film.
Et on n'est pas déçu. Actions, explosions, fusillades, bourre-pif, tout y passe.
Et ça fait du bien (du moins si on aime ce genre de film).
Le schéma est ultra classique : une mission qui tourne mal, un mort dans l'équipe, un grand méchant, et la vengeance finale. Les gentils s'en sortent grâce à leur extraordinaire faculté de passer à travers les balles sans se faire toucher. Ils ont aussi l'incroyable capacité de toucher leur but sans viser une seule seconde. C'est normal, c'est les héros.
Ne boudons pas notre plaisir : voir Stallone, Schwarzenegger, Chuck Norris et Bruce Willis réunis pour le combat final, c'est quand même grandiose.
Face à eux, Jean-Claude Van Damme est stupéfiant de nullité. Même le méchant plein de muscles, il ne sait pas le faire ! Son visage est totalement figé, son jeu est ridicule, il est affligeant. Et on s'en fout !
La Russie délabrée reste un décor formidable pour ce type de film (on attend ainsi le Die Hard 5, qui devrait se dérouler dans des endroits similaires). Ses villages caricaturés, sa reconstitution de New York, ses mines à l'abandon : le rêve pour un cinéaste.
Le scénario est volontairement bâclé pour ménager une apparition aux copains Norris ou Schwarzy, qui débarquent comme des deus ex machina totalement improbables. Les invraisemblances se multiplient (on abandonne les commandes de l'avion pour aller se battre ; résultat, l'avion continue tout seul, comme si de rien n'était). Mais ça ne fait rien.
Chacun s'amuse à piquer les répliques des autres. Les acteurs donnent l'impression de s'être vraiment amusé sur ce film. Nous aussi. C'est le but, et c'est réussi.
Après le drame survenu dans la vie de Stallone, je ne sais pas s'il y aura ou non un numéro 3. Mais ces deux films sont des réussites dans leur domaine. Incontournables si on aime les films bourrins.