Expendables 2 : Unité spéciale par Cinemaniaque
Si Expendables premier du nom avait été une semi-déception, le concept étant plombé par un mauvais rythme, une mauvaise gestion de l'action et un sérieux un peu trop présent, force est de reconnaître qu'Expendables 2 évite soigneusement de répéter chaque erreur. Plus qu'un film qui sent bon la testostérone, Expendables 2 évoque surtout toute une culture de l'entertainment américain, du film d'action type années 80-90, où l'humour le dispute aux explosions en tous genres et aux combats brutaux sans câbles, effets spéciaux à la Matrix ou autres. Expendables 2, c'est la vieille génération qui refuse de vieillir, mieux, qui refuse de mourir (les innombrables "on m'a dit que t'avais été tué") voire qui refuse de se mélanger à la nouvelle génération : les jeunes se battent entre eux (Statham-Adkins) mais seul un vétéran peut affronter un autre vétéran (Stallone-Van Damme). Et même si Schwarzy aime à répéter que leurs places sont dans un musée, les vieux de la vieille aiment surtout se charrier entre eux (Chuck Norris et ses blagues) et s'offrir des références cinéphiliques universelles (la discussion entre Schwarzy et Bruce Willis sur base de punchlines).
Également, le film ne s'embarrasse même pas d'un semblant de scénario : le film est commencé depuis 3 minutes que déjà c'est l'Apocalypse. Et ce n'est pas la mission de l'équipe, véritable mcguffin, qui changera quelque chose : l'essentiel c'est de décharger autant de chargeurs que pendant la seconde guerre mondiale. Ça défouraille, ça blague, c'est surréaliste (de l'art de tuer 10 mecs avec 3 balles) et ça se la joue old school (montage assez limpide, peu de sang mais beaucoup d'effets sonores). Même les doubleurs VF sont les voix d'époque !
Un film tout aussi efficace dans la débilisation de l'action que dans la nostalgie de tout un pan du cinéma US, qui ne plaira sans doute pas à ceux qui n'aimaient pas Rambo, Commando, Terminator, Die Hard, Arme Fatale et autres jcvderies, mais pour ceux qui comme moi on grandi avec cette violence débile et assumée, quel plaisir de la voir de retour non sans déconne sur grand écran. They are back. Yppi-kaï !