Expendables : Unité spéciale par Lopocomar
Expendables, ce serait comme faire une partie à trois... avec deux moches. Derrière un concept plus que louable, Stallone a joué le marseillais en vendant à tout le monde un film réunissant les cadors de l'action 80/90's du nanar aux blockbusters. Hélas, on a affaire à un énième mauvais film d'action des années 2000.
Une réalisation aux fraises qui rate tout, des scènes d'actions aux courses poursuites, commence par plomber le film dans les grandes largeurs parce que la caméra est rarement là pour nous montrer ce qui se passe. Ensuite, les répliques s'écrasent comme des coups de poings qui partent droit dans les murs. Des blagues nullissimes, des beuglements risibles à la Gears of War et en étendard cette fameuse scène avec Schwarzie et Bruce Willis aux références si grossièrement évoquées qu'encore une fois, on se dit que tout ça c'était juste pour créer du buzz.
Alors c'est sûr qu'on en aura parlé de cet Expendables mais qu'aura-t-on vu au final, pas grand-chose. A l'image de son casting qui sent très fort l'intérim, n'ayant pas pu avoir les grands noms, Sly nous sert deux anciens catcheurs dont tout le monde se contre-fout, un Terry Crews que le public voulait absolument revoir après des partitions magnifiques dans Fausses Blondes Infiltrées par exemple. Ou encore ce fameux Eric Roberts, qui réussit à ressortir du placard ces dernières années grâce à DOA ou Dark Knight, et je me demande encore pourquoi.
Bien sûr, j'ai beau chouiner, le film cartonne. Ca permettra à Stallone et Rourke de se payer d'autres injections de Botox et de nous sortir une suite avec un casting autrement plus alléchant et par pitié, un autre réal'...