Méconnu visiblement, mais non sans intérêt assurément. Family Weekend nous fait vivre ces quelques heures délicieusement WTFesques de cette famille pas comme les autres.
Le portrait de ses membres est atypique, en passant de la mère collée à son téléphone à la superglue et aux sous-entendu graveleux, du père artiste peintre, disciple de Shiva et dont la "membrane" (sa pièce personnelle) n'est qu'une planque quelconque pour consommé sa Marijuana et leurs affreux rejetons. Le plus jeune de cette joyeuse tribu, Mickey, étant le moins atteint. Et il passe son temps avec un masque de gorille sur le crâne, cela situe le reste de la smala. Lucinda se prend pour une grande actrice, du haut de ses neuf ans et joue son rôle de prostituée des années 70' à la perfection tandis que sa grande soeur, Emily, se passionne pour la corde à sauter. À tel point qu'à l'école, elle est totalement rejetée (Mais elle s'en fiche, durant ses dîners elle préfère s’entraîner de son côté). L'aîné se veut artiste et donc prétendument homosexuel, dans son esprit passablement étriqué, il s'imagine que l'un ne va sans l'autre. Tous sont, à différents niveaux, de grands torturés qui feraient les choux gras de la psychiatrie infantile.
L'histoire démarre et Emily se rend à sa compétition de corde, seule, sans soutien et relativement méprisée de tous. Elle rentre chez elle, son trophée durement acquis remporté, et s'évertue à rappeler son existence à ses parents qui n'en ont que faire. Et de là, naît son envie de rébellion: Elle les drogue, les attache (à l'aide de cordes à sauter, on ne change pas une équipe qui gagne) et les oblige à avaler son programme de remise à niveau parental de gré ou de force.
Quelques bons moments, globalement, même si le film ne casse pas des briques. J'ai ricané, me suis indignée et plutôt bien amusée durant le visionnage.
Certes, ce ne sera jamais un monument du cinéma mais c'est un agréable film bouche-trou et bien qu'il ne manque pas de défauts, il reste distrayant et plus méritant que de nombreux films actuels (Notamment par son originalité de protagonistes). La fin est cependant légèrement décevante car un brin édulcorée (Vive le sucre, le miel et les arc-en-ciel de douceur) mais bon, que voulez vous, c'est ça l'Amérique...