La peur du noir chez les jeunes est naturelle.
A un âge où l'on croit des choses, l'imagination s'enflamme et s'ingénie à construire un univers qui nous marquent. Dans le noir tout peut alors arriver. C'est ce que nous raconte ce film où Ryan Billings, un jeune garçon de 12 ans, souffre d'une phobie aiguë de l'obscurité. Il passe toutes les nuits éveillé en laissant la lumière allumée, attendant et imaginant le mal devenir plus fort dans le noir. Son frère aîné, Dale, pense que ce n'est rien et que Ryan fait tout cela pour attirer l'attention. Mais un soir, alors que leurs parents doivent s'absenter, les voilà confrontés à une panne de courante due à un orage qui s'est abattu dans la région. Pour Ryan, c'est clair : les forces du mal sont venues le chercher ; Dale devra faire preuve de compréhension et de patience pour tenter de le calmer jusqu'à ce qu'il réalise lui-même que son petit frère a de bonnes raisons d'être effrayé !
"Fear of the Dark" n'est pas un chef-d'oeuvre de l'horreur tant le thème est du déjà vu et revu. Mais il reste un bon thriller d'épouvante efficace où les ressorts de l'angoisse, due à une mise en scène travaillée, se révèlent terriblement redoutables. Une simple ombre au plafond, un éclair, ou un mouvement peut susciter la peur. Cela ne révolutionnera pas le genre en soi. Mais d'une certaine manière, pour peu que le spectateur joue le jeu et se laisse porter, il peut produire son effet le temps d'une soirée.
Réalisé avec un budget réduit, les effets spéciaux paraitront certainement légers aux yeux de certains, mais, on y croit malgré tout d'autant que le jeu des ombres et des lumières remplit son rôle.
Je recommande, pour se faire peur sous la couette, lors d'une soirée d'hiver. De quoi frissonner, seul dans le noir...