Le bonheur est dans le cliché
Il y a la scène d'ouverture, un joli jeu de symétries, et puis plus rien.
Plus rien qu'une succession de scènes manquées, de dialogues à rallonges sur les rêves et le bonheur et c'est tout plat comme la Belgique.
Rapidement, on ne croit plus aux personnages, on se désintéresse de leur sort et on se dit qu'il serait temps que ça se termine.
Et puis il y a la fin. Sous le soleil du Brésil, un homme en slip de bain est juché sur un gros rocher et sourit comme s'il avait atteint le Nirvana, pendant que sa compagne lui montre le gros poisson qu'ils mangeront au déjeuner avec cette phrase magique : "qu'est-ce que tu voudras avec, de la salade ou du riz ?"
Il n'y a que cette pensée qui sauve le film, celle qui me reste en tête depuis quelques jours : et s'il y avait un sous-texte ? Si on piégeait le spectateur ? En lui montrant un gros cliché de bonheur au ralenti est-ce qu'on ne lui dit pas : tu rêves de vacances toutes les trente secondes mais le secret de la vie c'est de bosser et de profiter de tous les massages que l'on peut s'offrir pour raconter sa vie à une inconnue ?