Félicité de Alain Gomis raconte la galère financière d'une chanteuse de café, dont le fils vient d'avoir un grave accident de la route. La film est dans un style très proche du réalisme social des Frères Dardenne tant par la mise en scène que par le sujet, sauf que le contexte culturel est différent car l'action ne se déroule pas à Liège mais à Kinshasa. Avec des scènes gênantes lorsque l'héroïne mendie, ou harcèle pour de l'argent ainsi que celles qui montrent la dureté de la vie pour les couches populaires d'une métropole en Afrique centrale. Cependant dans le dernier tiers, il y a tout de même un basculement car la narration plus diffuse, la raréfaction des dialogues voient des scènes devenir contemplatives ou oniriques, c'est particulier et osé mais difficile de complètement accrocher à cette oeuvre qui dure un peu trop longtemps.