Un film simple, sans grands effets de manches, mais efficace et qui montre une réalité souvent ignorée.
Tourné sous un angle original, celui de la prédestination au sein des familles mafieuses, il révèle l’enfermement et le « non choix » des enfants nés dans ce milieu. Cet enfermement est aussi celui de tous, voisins, cousins, et c’est un eco-système qui est difficile à comprendre pour un non italien, ou pour quelqu’un qui n’a pas vécu en Italie.
« on ne peut pas donner de nom au téléphone car on peut être écouté, on ne peut pas parler à la maison car on peut être écouté », et les femmes sont tout autant prisonnières d’un système familial archaïque. Car c’est aussi là tout le problème. La famille occupe une place prépondérante en Italie, et on peut imaginer à quel point il est difficile dans un tel contexte de s’en défaire. Et la N’drangheta particulièrement est adepte du secret et aime se tenir loin de toute publicité.
Les acteurs sont tous très bien, jouant avec retenue.
Que dire de plus? Un film humain, presque documentaire, où on ne s’ennuie pas une minute, et où on comprend beaucoup.