L'épisode VII de la saga vidéo-ludique Final Fantasy est certainement le plus populaire, quiconque s'étant déjà amusé à compter les Clad, Tifa ou autre Vincent Valentine lors d'une manifestation Cosplay pourra en témoigner. Square, l'éditeur de Final Fantasy VII, l'a bien remarqué et décide de lancer une adaptation de l'univers du jeu en film de synthèse, l'une des spécificités qui ont fait la renommée de la saga.
Seulement voilà cinéaste c'est un métier et la bande joyeux drilles aux commandes de ce projet n'en sont pas. Fort d'un univers virtuel chatoyant et de possibilités de mise en scène infinies ils décident de se réfugier dans un seul gimmick, qu'ils reproduiront ad nauseam.
Les scènes d'action qui se ressemblent toutes (un mec blond qui se bat à l'épée avec des mecs décolorés filmés par une caméra qui se prend pour un grand huit) sont intercalés avec des tunnels dialogués pseudo-philosophique (ça se pose beaucoup de question mais personne n'essaye d'apporter de réponses) où les personnages posent comme dans un défilé Versace.
La pauvreté de la mise en scène du tandem Nomura/Nozue se résume donc à 2 effets de style qu'ils imaginent sans doute très cool mais qui sont, en réalité, simplement fatiguant.
Ce n'est pas l'histoire qui va sauver ce marasme d'image numériques vide de sens et d'intérêt puisqu'entre des personnages aux motivations absentes, un déroulement qui piétine et une cohérence sacrifiée sur l'autel du fan-service (Sephiroth qui revient pour la déconne, des clins d'oeil encombrants ) on a bien du mal à s'intéresser aux nouvelles aventures, trépidantes parait-il, de Clad.
Bref le seul intérêt du film peut se résumer à une grosse démo du festival Imagina mais pour ceux qui viennent chercher un film il vaut mieux passer son chemin. Être fan n'excuse rien.