Je viens tout juste d'entendre parler de ce film de 2008.
Il est sorti en France en 2011, remarqué à une Berlinale et multinominé.
Et me voici, moi et mon visionnage sous le bras, en 2013.


Qu'est-ce qui cloche avec ce film ? Le casting répond présent, la production est là, la photographie est là, le filtre aussi. Et ça fait 15 ans que je n'en entends pas parler ? Qu'est-ce qui cloche, bon sang de bonsoir ?


D'emblée, ce qui frappe dans ce film, c'est le côté drame aseptisé... Mais admettons puisque ce qui est recherché, ce n'est pas tant les peines et les discordes mais la justesse des émotions. Hélas ! Force est de constater que, aidé d'une inventivité soporifique, je ne trouve ni justesse, ni émotion.


Alors pourquoi moi aussi je ne chouine pas ? Qu'est-ce qui cloche ? Le rythme est posé, la famille est nombreuse, le passé est lourd que le scénario en fait des caisses pour ne dit pas tout, coupe les scènes pour remettre à plus tard. A force de chercher son suspense, il devient définitivement absent dans la première heure et je défie bien le monde pour savoir ce que cette première heure raconte (oui, le film est plutôt conforme aux codes littéraires américains, c'est à dire une narration pragmatique, peu axée sur le jeu). Les différents protagonistes vont, viennent pour comprendre les souvenirs dans leur maison d'enfance. C'était un sujet hyper intéressant, non ? Alors qu'est-ce qui cloche, parsembleu ?


Ce qui cloche, c'est la qualité d'enjeu entre les personnages : beaucoup de personnages qui se cachent, des personnages-tampons (qui n'existent que pour temporiser l'intrigue) et puis surtout un objectif évasif pour ne pas dire malickien (oui, Malick est devenu un défaut) : trouver l'amour du père ; le tout couvert sous la chantilly de pratiques familiales déjà vues.
Ce qui cloche, c'est l'incarnation : tous les personnages sont sans évolution jusqu'à très tard dans le film. Chacun campe son personnage sans nuance. Même Defoe et Roberts (qu'on pourrait trouver tendre à souhait, mais tellement que ça !).


Ce qui cloche chez ces lucioles, c'est qu'elle manque cruellement de luminosité ; on passe un moment dans le noir, même pas agréable en plus tant c'est convenu (parce que si le film se laissait regarder sans rien en penser, il aurait eu déjà un sacré mérite). Je ne doute pas que ce film satisfera les plus naïfs culs-culs plan-plan d'entre nous.


Le pire, le pire de tout, ce qui cloche dans le film, c'est que je ne m'en souvienne pas. Ni de l'avoir vu, ni d'avoir écrit cette critique.

Andy-Capet
2
Écrit par

Créée

le 1 juil. 2013

Critique lue 493 fois

2 j'aime

Andy Capet

Écrit par

Critique lue 493 fois

2

D'autres avis sur Fireflies in the Garden

Fireflies in the Garden
EowynCwper
7

Critique de Fireflies in the Garden par Eowyn Cwper

Dennis Lee est de cette cabale de réalisateurs révélés par notre millénaire qui jaillissent avec un très beau film et un joli casting sans qu’on sache trop comment. En plus de l’effet de surprise,...

le 29 mars 2019

Fireflies in the Garden
sarahMaelig
7

Fireflies

C'est un film avant tout rempli de sincérité, les acteurs y jouent très bien et on sent que leurs rôles leurs collent à la peau. L'histoire est touchante, les images sont jolies, mais les messages ne...

le 22 mai 2013

Du même critique

Into the Wild
Andy-Capet
2

Un connard de hippie blanc en liberté

Sur Into the Wild, je risque d'être méchant. Non, en fait, je vais être dur. Parce que j'assume totalement. C'est autant le film que ce qu'en font les admirateurs de ce film qui m'insupporte. Que...

le 27 janv. 2014

67 j'aime

71

Disneyland, mon vieux pays natal
Andy-Capet
7

Achète-moi un conte prêt à raconter

En tant qu'ancien travailleur de Disneyland, je ne suis jamais senti à ma place dans ce milieu. Tout ce que je voulais, c'était travailler en m'évadant. Ce fut le contraire. J'ai perdu mon innocence...

le 26 avr. 2013

60 j'aime

42

RoboCop
Andy-Capet
9

Leçon cinéphile adressée à tous les faux-culs prétentieux.

L'humour satirique et grotesque dans Robocop est une porte infectieuse pour laisser entrevoir autre chose que du pop corn pour petit garçon, une porte qui laisse un aperçu de cette société tyrannique...

le 10 déc. 2013

51 j'aime

38