Bien loin de la glorification de ces illustres ancêtres (L'étoffe des héros, Apollo 13), First Man joue la carte du réalisme exacerbé et de l'intime déstructuré... Un vrai parcours sur le deuil, la souffrance, la perte et l'oubli de soi. Entre ces séquences de vol, proprement époustouflant de réalisme et de stress, la partie vie de famille de Neil Armstrong démontre son détachement total vis à vis de ces proches, se réfugiant dans cette fuite insensé qui le mènera vers l'ultime destination : la lune...
Se montrant un bref moment politique et critiquant ouvertement toute l'instrumentalisation de cette conquête, Chazel n'en oublie pas la poésie et la hargne qui se dégage de ces précédentes œuvres. Et comme à son habitude, les derniers instants de "First Man" seront un sommet d'émotions et de puissance visuel... Neil Armstrong qui est parti là où aucun un homme n'avait jamais été, et n'en ai jamais revenu enfin de compte...