Tout simplement magnifique, un film à la hauteur de l'exploit qu'il essaye de retranscrire.
Emporté par une multitude d'acteurs et d'actrices talentueux : bien sûr Ryan Gosling mais je pense aussi à Kyle Chandler et Jason Clarke qu'on avait déjà vu dans le très bon Zero Dark Thirty, Ciara Hinds et surtout Claire Foy.
La bande originale de Justin Hurwitz économise les élans spectaculaires pour une discrétion élégante avec cet air cosmique au thérémine dans le morceau 'Crater' ou encore la mélodie acoustique discrète sur 'The Armstrongs' qui vient appuyer les scènes familiales et qui sera reprise en grandes pompes pendant l'alunissage.
Les scènes de décollage sont stupéfiantes avec un énorme travail sur les sons - on aurait presque l'impression que le cockpit rugit - un peu à la manière de Le Vent Se Lève de Miyazaki avec ces sons mécaniques presque humains.
L'éclairage joue un grand rôle dans la réussite des visuels du film. Certains plans réussissent à renvoyer cette fascination pour les espaces cosmiques. Trois regards ébahis dans la pénombre tout juste identifiables à la lueur blanche qui se reflète dans leurs pupilles, sûrement semblables aux regards des spectateurs au même instant.
Tout sonne vrai, des espoirs aux doutes et aux anxiétés des personnages.
Pas de fausse note pour ce nouveau film de Damien Chazelle. Coup de coeur instantané et probablement le film le plus bouleversant que j'aie vu cette année au cinéma.