Ce qu'il y a extraordinaire avec First Man et qui m'a frappé dés le début, c'est la manière dont le projet a été fait. L'histoire est réalisé par un franco-américain qui n'est pas un patriote pur et dur tout d'abord, ensuite la musique a une part très importante dans le film car Damien Chazelle est un musicien qui s'accompagne ici de Justin Hurwitz.
Le film ne raconte donc pas comment une équipe d'astronautes américains essaye d'aller sur la Lune avant les russes en pleine guerre froide. Ce qui aurait été sûrement fait par n'importe quel réalisateur Yes Man.
Non, ici il est bien question d'un homme qui est prêt a décrocher la lune pour sa fille, partie trop tôt, et le film s'attarde à rendre le point de vue de Neil. Son autobiographie est donc en ce sens très bien adapté, et le fait que ses 2 fils aient été melés au projet renforce ce côté réel.
En fait le film nous narre plutôt l'histoire d'un homme qui est prêt à tout pour aller sur la Lune, pas par orgueil, pas parce qu'il se croit supérieur (Neil n'a préféré en tirer aucune gloire, contrairement à Buzz Aldrin) mais parce que c'était nécessaire.
Parce qu'il avait toutes les aptitudes pour le faire, mais aussi parce qu'il avait cette empathie pour les autres et justement parce qu'il avait ce côté humain en lui, très bien rendu lors de la scène de l'entretien.
Ce film est un chef d'oeuvre parce qu'il fourmille de détails et qu'il pose un regard méconnu sur tout ce qui a été fait pour aller sur la Lune et qu'à cette époque c'était nécessaire, tout comme aujourd'hui il est nécessaire d'aller sur Mars.
Damien Chazelle signe donc une oeuvre intéressantes, malgré quelques lenteurs au milieu, il arrive à nous mettre dans la peau d'un homme qui à tant sacrifié et accompli tant de choses.
Notre regard se tourne désormais vers Mars