Jus d'oranges
Voilà un thème assez tabou en général, et particulièrement au cinéma, qui est merveilleusement bien traité ici : la démence sénile. Mais il n'y a aucun jugement, même quand Claude est pénible. Non,...
le 5 mars 2016
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7
Il est difficile de découvrir Floride (2015) après The Father (2020) puisqu’il s’agit, dans les deux cas, de l’adaptation au cinéma de la pièce de théâtre de Florian Zeller, et dans le second d’une réussite flamboyante tant dans le dispositif de mise en scène que dans l’interprétation des acteurs. Le film de Philippe du Guay ressemble à son protagoniste : il avance à tâtons, tourne en rond et procède à des va-et-vient temporels parfois élégants, souvent balourds, sur fond de réminiscences de la guerre et de projection vers un ailleurs rêvé. C’est l’aimantation exercée par la Floride qui galvanise le mieux un récit sinon prévisible, puisque l’envol de Claude oscille entre rêve et réalité, confond les âges et les figures pour mieux revivre et, par la même occasion, vivre un peu. Du jus d’orange aux palmiers commandés dans une jardinerie, l’État américain devient la métaphore du soleil et de l’espoir, dont se revendique d’ailleurs l’octogénaire telle une philosophie de vie balancée au visage des pessimistes, c’est-à-dire à l’encontre de sa fille. Le long métrage vaut donc pour cette rencontre entre un espace fantasmé et ses comédiens, mention spéciale à Sandrine Kiberlain et à Jean Rochefort, ce dernier trouvant là l’occasion de tirer sa révérence non sans superbe. « Partir, c’est mourir un peu », disait le poète Edmond Haraucourt…
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le 18 juin 2024
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Je tire mon chapeau aux producteurs de ce long métrage et à Philippe Le Guay, le réalisateur, qu'une séance dans un multiplexe Pathé, m'ont fait trouvé courageux. Oser proposer un film sur le...
Par
le 13 août 2015
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