Movie Movie (Traduit stupidement en Français par Folie-folie) est un double programme cinématographique réalisé par Stanley Donen, écrit par Larry Gelbart et Sheldon Keller sur une très belle musique composée par Ralph Burns qui met en scéne dans divers roles George C. Scott, Trish Van Devere, Red Buttons, Art Carney et Eli Wallach... Dans le 1er film (une parodie de mélodrame) : Joey Popchik (joué par Harry Hamlin) un jeune homme pauvre devient boxeur pour réunir l'argent nécessaire à l'opération qui rendrait la vue à sa soeur aveugle (jouée par Kathleen Beller)... qui va tomber amoureuse de Johnny Danko (joué par Barry Bostwick) un homme de main du gangster Vince Marlow (jouée par Eli Wallach) qui va demander au jeune homme de se coucher (dans ce sketch ; George C. Scott joue l'entraineur Gloves Malloy, Trish Van Devere : Betsy McGuire la fiancée du jeune héros, Red Buttons : Peanuts l'ami de l'entraineur et la sublime Ann Reinking joue Troubles Moran la femme fatale...)... dans 2ème film (une parodie d'une comédie musicale) : Spats Baxter (joué par le grand George C. Scott) un producteur de Broadway, qui se sait condamner, décide de monter une derniere comédie musicale qui sera le point d'orgue de sa carriere avec sa star capricieuse alcoolique, Isobel Stuart (jouée par Trish Van Devere) avec l'aide de Dick Cummings (joué par Barry Bostwick) un comptable qui s'improvise compositeur et Kitty (jouée par Rebecca York) une jeune débutante orpheline qui partage un appartement avec Trixie Lane (jouée par Barbara Harris) une danseuse bonne copine... (Dans ce second sketch qui commence de la même façon par le même medecin (joué par Art Carney qui diagnostique une maladie (des yeux pour la premiere et d'un cancer pour le second) on retrouve les acteurs Red Buttons qui joue Jinks Murphy le réalisateur du spectacle, Eli Wallach : Pop et Jocelyn Brando : Mme Updike la gouvernante de la star capricieuse et alcoolique (Elle jouait Mama Popchik dans le premier sketch)... Entre les deux films, on découvre des bandes annonces délirantes de films imaginaires (avec plus ou moins les mêmes acteurs)... En 1978, Stanley Donen signe un hommage au cinéma Hollywoodien des années 30, ou tous les genres sont revisités (Film noir, mélodrame, et comédie musicale) avec humour et facétie un peu trop peut être... car ce double programme n'a eu aucun succès a sa sortie... Movie, movie reprend le principe d'avant guerre... lequel se compose d'une comédie mélodramatique (en Noir et Blanc) et d'une comédie musicale (en Couleur Technicolor), réalisés dans l'esprit " années trente "... Mais l'idée de Stanley Donen ne se limite pas à une simple décalcomanie... car a partir de la confrontation de ces deux films, indissociables (joués par les mêmes acteurs), nait le principe d'ironiser des systèmes de narration au cinéma... entre le drame et la comédie, le cinéaste s'amuse astucieusement a rapprocher l'un et l'autre en confondant volontairement les langages cinématographiques qui caractérisent chacun de ces styles : Ainsi les deux films s'ouvrent de la même façon... c'est ainsi que chaque film ne prend sa veritable valeur par rapport à l'autre, pris séparément, ils ont aucun intérêt... Enfin bref, au delà de l'anecdote, Movie, movie est une réflexion intéressante sur le cinéma abordé du point de vue langage et histoire ou le drame peut prendre sur la comédie ou l'inverse... Le meilleur film de Stanley Donen depuis Fantasmes (Bedazzled) ou souvenez vous Raquel Welch était l’œuvre du diable.