("Lost" + "Apocalypse Now" + moquette sous la chemise) / "La croisière s'amuse"
À un moment, tout le monde se retrouve sur une île. Mais contrairement à Lost, il n'y a pas tellement de mystères. Juste des moines fous qui capturent des jeunes filles et les utilisent pour nourrir une armée de morts-vivants (des figurants noirs peints en blancs, ou l'inverse, enfin on ne voit pas trop car la photo est pourrie). En tout cas, les morts-vivants doivent être de sacrés comiques parce que les moines sourient tout le temps.
Avant ça, il y a une sorte de croisière improbable en Indonésie, on ne sait pas trop ce qu'ils font là, d'ailleurs les personnages le disent eux-même, c'est le bateau de croisière le plus pourri du monde (pourquoi y sont-ils allé, mystère...). Mais coup de bol, il y a à bord une flopée de spécialistes du Kun-Fu (un asiatique bien sûr, mais aussi deux mannequins suédoises, qui font beaucoup pour la crédibilité du film). Les deux héros mâles, quant à eux, semblent posséder une force proportionnelle à l'épaisseur de la moquette qui parsème leur torse, dévoilée par des chemises largement ouvertes et typiquement années 80 (mes yeux en saignent encore...)
Ajoutez à tout cela une histoire de trafic de jade, un pseudo duo comique entre la propriétaire du navire et le capitaine, et vous avez presque tous les ingrédients de la recette.
Presque, parce qu'il y a une constante : de nombreuses scènes extérieur nuit et aucune, je dis bien aucune, nuit américaine. Tout est éclairé au projecteur, le bateau qui coule, la jungle, les morts vivants, la mine de jade... Problème : le budget était sans doute un peu juste pour s'offrir des projo en nombre ou en puissance suffisante. On a donc du mal à y voir quelque chose, un peu comme dans les films super 8 de Papy Michel, tournés au crépuscule en 1970.
En bonus, un effet spécial très spécial pour montrer des explosions sur un bateau : faire brûler un litre de kerdane et filmer en surimpression. Frissons garantis !