Mes impressions suite à ma première fois: je dois le revoir; j'suis pas certain d'avoir tout compris... il reste fascinant, beau et prenant. Très étonnant, un mélange de quelques genres...voir même du found footage?
J'aimerais bien parler et comprendre le hongrois car je suis 100% dépendant des sous titres et j'suis pas certain d'avoir tout compris mais je reverrai;
ça commence comme une sorte de doc sur un jour de l'an où certains se sont même faits des masques avec de l'aluminium...
un photographe se croyant à Disneyland ou au parc OK Corral prend en photo des fêtards et leur propose d'acheter ses photos si elles leur plaisent...car ces losers n'ont pas d'appareil ou de téléphones portables pour enregistrer leurs souvenirs...ou les parader sur Insta....car on est en 1971, arf les ringards...un des chapeaux lit "Bonne Année 1972".
Tout le long de cette scène, une sorte d'individu aussi jeune que le photographe, observe son manège...il a de gros yeux de Gollum...il est aussi photographe...il lui propose de faire le même genre de commerce mais avec les ploucs de province...allez les prendre en photo et les leur vendre...s'ils ont pas peur qu'on leur vole leur âme...ces ploucs se révèlent avoir déjà plein de photos...bien en vouloir d'autres...
Mais en allant à la campagne, nos Jean Rouch et Levi Strauss ...chasseurs de talents photogéniques...finissent (je crois) par collecter bien plus que des photos mais aussi de belles histoires et témoignage...mais surtout une histoire horrible de meurtre (et égorgement...) avec "photos de cadavres"! SI j'ai bien compris.
Avec tous ces vieux édentés racontant leur vie et passé, on tombe dans du Antoine de Maximy allant dormir chez eux...on passe d'un film semi-doc sur un business de photographes, à quasi du reportage et doc à la Raymond Depardon, puis à soudain un numéro d'Affaires Sensibles avec une touche de Meurtre dans un jardin anglais de Greenaway où des détails d'un tableau aidant pour résoudre un meurtre seraient ici sur des photos?...
Christophe Hondelatte est ici une sorte de Mme Bodin's avec moins de dents, mais plein de souvenirs sur le massacre de deux soeurs et leur mère? Très belle mamie, qui a des photos d'elle du passé..."elle était déjà comme ça étant jeune"...longtemps "vieille fille car en charge de son frère handicapé"...déjà un drame sur les aidants.
La témoin Numéro 1 nous racontant le meurtre et décrivant les cadavres se révèle être à côté du vieux sosie hongrois de Paul Le Person...
Et tout le film est régulièrement pimenté et interrompu par un numéro musical où un guitariste marche parmi les personnages du film et doc...comme dans 'Mary à tout prix' des Frère Farrelly en 1998...avec les personnages on voit l'arrivée d'une sorte de Moustaki/Maxime Le Forrestier à la guitare qui chantonne comme la grenouille dans le clip que j'aimais tant enfant...Love is all...on se remet à peine du double meurtre de deux soeurs...que ce hippie à lunettes arrive avec sa guitare et chante!
Très très bizarre et fascinant tout ça...
Parfois, la caméra s'éternise sur le visage des écoutants! on dirait bien qu'en ce temps là, les gens pouvaient se concentrer et écouter plus longtemps que moi!
Le film et montage utilisent des photos de gens interviewés...
et le fait qu'il leur manque des dents cache qu'ils ne sont pas du tout tous pauvres...
Un matin, le guitariste va chanter au bord de l'eau et le plan est très beau...la rive dessine comme un profil, avec à droite la terre comme barbe et cheveux sur oreilles,
et à gauche le blanc argenté de l'eau où flotte la brume du matin.