ALIVE !!!
Le monstre, enfermé dans le château, regarde vers le haut. Illuminé d'en haut, il lève ses mains vers un ciel qu'il ne peut pas atteindre. Puis, le professeur ordonne de fermer la trappe, et la...
Par
le 29 sept. 2014
46 j'aime
13
ça démarre plutôt bien. Le cimetière, la potence, l'orage, les cadavres, le noir et blanc, l'ambiance gothique commence à s'installer et déjà, le Professeur Henri Frankenstein est accrocheur. Colin Clive est au dessus. Au dessus de Boris Karloff serait même le problème... Colin Clive est un acteur tourmenté et son tourment transpire à l'écran. On ne peut lui enlever son "It's alive !" du tonnerre. Mais à partir du moment où la bête arrive, j'ai malheureusement eu le regret de découvrir petit à petit que les magnifiques photos d'exploitation du film en jetaient plus que la réalité du métrage malgré tout le talent de Whale à la réalisation. L'ambiance et toutes ses qualités indéniables ne cachent pas un récit qui oublie la force de la relation entre la créature et son créateur préférant le spectaculaire d'époque et le divertissement direct, plus trop crédible aujourd'hui tout de même. C'est quand même assez moyen de voir le monstre grimacer, changer intempestivement de faciès toutes les secondes, se ruer dans les portes ou les murs, ou mieux le voir prostré dans un coin fouetté par un bossu cabotin. Le maquillage a beau être culte, il change d'attitude un peu trop brutalement pour composer un être enfantin et poignant autant qu'un monstre dangereux avec une finesse qui transcenderait la puissance évocatrice des lignes de son crâne. Il peut très bien passer du corps excité qui s'agite à la marche figée bras tendus vers le bas, du regard bovin au sourire narquois en passant par l'innocence, et c'est tout de même assez difficile d'y voir une quelconque perfection de performance d'acteur dans la mêlée en ce qui me concerne.
Le final du moulin est un lieu puissant mais avec le coup de la bête qui débarque on ne sait comment d'une scène à l'autre malgré son ignorance affirmée et trouve la mariée en passant par la fenêtre, le paysan qui sait sa fille assassinée par le monstre alors qu'il n'a rien vu et le Professeur qui renie sa création et passe chef de file de la battue qui suit sans que personne ne l'accuse de quoi que ce soit, je regrette vraiment que le personnage ne soit pas plus développé dans l'échec et le reniement de sa création. L'acteur aurait vraiment pu approfondir cet aspect en beauté. Le monstre qui jette une fillette à l'eau, ça fait peut-être partie du rituel dramatique du mythe mais c'est un peu trop vite expédié au milieu du tout pour convaincre vraiment. Autant de raccourcis et autres tics qui me font un peu nuancer les critiques enthousiastes même si ça reste assez charmant dans sa mise en scène passionnée et un film important dans l'histoire du cinéma de genre Hollywoodien et fondateur du film de monstre. Un peu comme le Dracula de Tod Browning, c'est fondateur à bien des égards mais bon...
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 30 Horreur à l'ancienne, Universal : 100 ans, 100 films., °Chroniques de classiques et Les films de BiTS
Créée
le 17 déc. 2011
Critique lue 2K fois
60 j'aime
10 commentaires
D'autres avis sur Frankenstein
Le monstre, enfermé dans le château, regarde vers le haut. Illuminé d'en haut, il lève ses mains vers un ciel qu'il ne peut pas atteindre. Puis, le professeur ordonne de fermer la trappe, et la...
Par
le 29 sept. 2014
46 j'aime
13
Neuf mois après "Dracula" par Tod Browning, c'est au tour de "Frankenstein" de prendre vie à l'écran, ici sous la caméra de James Whale qui adapte l'oeuvre de Mary Shelley. Alors que le Dracula de...
le 15 oct. 2014
44 j'aime
11
Je mets ce titre de critique (qui est le sous-titre du roman) en hommage à Mary Shelley, jeune romancière anglaise, épouse du poète Shelley et amie de Lord Byron, dont on s'est toujours demandé...
Par
le 6 oct. 2018
34 j'aime
15
Du même critique
Personne n'y croyait mais il est cool ce film ! Dingue ! On aurait juré voir la bouse arriver à 100 bornes et voilà que c'est la bise fraîche ! Doug Liman reprend pourtant le concept de "Un jour sans...
Par
le 23 juin 2014
202 j'aime
31
Misérable. Pire film de zombies. Je m'attendais à rien et j'ai eu rien. J'ai même eu plus que rien, ou plutôt moins que rien. Il n'y a rien. Les seules scènes valables sont les trois moments...
Par
le 5 juil. 2013
180 j'aime
66
Il y a peut-être un micro poil trop de gros plans de visages pétrifiés qui mettent en évidence un fond légèrement binaire comparé à d'autres œuvres plus ambigües et analytiques. Il n'est pas question...
Par
le 27 avr. 2011
175 j'aime
18