Deuxième court métrage de Tim Burton. Bien plus long que Vincent et cette fois-ci avec des acteurs réels. Mais on reste toujours dans la thématique des classiques de l'horreur, qu'il semble vraiment apprécier. Un comble quand on travaille chez Disney!
Frankenweenie conte l'histoire du petit Victor Frankenstein, un garçon vivant à notre époque, inséparable de son chien Sparky. Mais Sparky se fait écraser par une voiture. A la suite d'une expérience sur les grenouilles à l'école, Victor se décide à faire revivre son chien mort et enterré.
Frankenweenie est donc une version canine du roman de Mary Shelley, Frankenstein. Parmi les acteurs, on dénote déjà Shelley Duvall qui avait auparavant joué dans le Shining de Kubrick ainsi que Jason Hervey que l'on reverra dans Pee-Wee's Big Adventure (c'est aussi un oncle de Marty dans Retour Vers le Futur).
Filmé entièrement en noir et blanc, Frankenweenie est tout de même axé bien plus grand public que ne l'était Vincent. Un peu d'humour à la Burton par ci-par là, un joli pavillon de banlieue, un petit garçon sympathique pour le rôle principal. Ce n'est qu'une fois Victor au cimetière pour exhumer son chien que l'on ressent la patte Burton.
Et c'est surtout ensuite, où bien malgré lui, le chien mort-vivant Sparky met en rogne tout le village et se fait pourchasser par tous les habitants dans une scène qui n'est pas sans rappeler la fin de Edward aux Mains d'Argent. On sent déjà cette volonté de Tim Burton de mettre en avant les marginaux, les personnages qui n'ont pas demandé à être ce qu'ils sont mais qui se font tourmenter à cause de leurs différences. Son style était déjà bien en place, un an avant son premier long métrage.
Frankenweenie est un bon court métrage digne de son réalisateur même si on peut regretter un happy ending un peu niais.