Free in deed par Ygor Parizel

Un film dramatique plutôt intense malgré la lenteur et la pesanteur planant sur le récit. Une mère célibataire d'un foyer très modeste est au bord du précipice ne sachant plus comment gérer son fils autiste, elle finit par se tourner vers l'Eglise de son quartier. Le film aborde ce que peut être la ferveur religieuse au coeur d'une communauté noire américaine, un ferveur qui se mue bien souvent en fanatisme (s'en est effrayant dans certaines scènes). Mais derrière ce tableau, il n'y a pas qu'une critique de l'influence et de la manipulation spirituelle mais aussi le sort réservé à ceux ne pouvant s'offrir le luxe de soin médicaux décents, on comprend bien que cette femme se tourne vers l'obscurantisme et le charlatanisme à défaut d'être aidé la l'état et les services sociaux. Enfin, la réalisation enchaîne les belles séquences car c'est réellement bien filmé, les couleurs sont profondes et les lumières joliment soignées.