102eme long-métrage d'animation des studios Disney. Sorti directement en vidéo en 2006, Kinai et son frère ours Koda, sont de retour pour une nouvelle aventure dans Frère des ours 2. Après avoir prit la décision de rester sous sa forme d’ours, Kinai, vivant paisiblement aux cotés de Koda, voit sa petite routine bousculée lorsque débarque Nita, son amie d’enfance. Bonne suite ou Mauvaise suite ? Telle est la question…
On n’échappe pas à l’amour
Complètement sous le charme de Frère des ours et de sa bo principalement chantée par Phil Collins, il était logique de ce précipité sur sa suite. Comme on le sait tous, nous fans de l’univers Disney, les suites de classiques nous rendent sceptique, surtout après ce horreurs que sont Mulan 2, Pocahontas 2 et Cendrillon 2. Déjà, coté animation, bien que la qualité est un poil baissée comparé au premier opus, on peut dire que Frère des ours 2 s’en tire plutôt bien.
Hormis l’absence de la shaman et Denahi le frère de Kinai, nous retrouvons Kinai, Koda et le duo inséparable Truc et Much pour une nouvelle aventure mettant en avant Nita, jeune femme ressemblant comme deux gouttes d’eau à un mix entre Mulan et Pocahontas. Mettons de coté la ressemblance frappante, concentrons nous sur sa personnalité, loin d’être ici proche de ces deux héroïnes. Nita était autrefois la meilleure amie de Kinai, encore enfant et humain. Très proches, attachés l’un à l’autre, Kinai avait même offert une amulette à son amie pour que jamais il ne l’oublie.
Dès années plus tard, Nita est en pleine préparation de son mariage MAIS, lors de la cérémonie, voila sa future union avec Atka, son fiancé, perturbée par les esprits. En demandant conseil à la shaman de son village, Nita apprend qu’elle doit détruire son amulette la reliant à Kinai. Pour cela, il lui faut retourner aux chutes d’Hokani, endroit où elle avait reçue le présent. Problème, Kinai est le seul à connaitre le chemin. Comment la jeune femme fera-t-elle sachant que son ami est devenu un ours?
Faire les bons choix
Le second opus de frère des ours, tout comme Lilo et Stich 2 ou bien encore Peter Pan 2, est une suite plutôt réussie. Oui, l’effet 3D des décors et mouvements de la caméra à la Roi lion manquent à l’appel mais pourtant, coté histoire, on se détache de celle du premier pour quelque chose d’aussi original, proposant d’introduire d’une jolie manière notre nouvelle protagoniste, Nita. La jeune femme devenue aquaphobe suite à un traumatisme d’enfance, bien qu’omniprésente, ne fera pas pour autant de l’ombre à Kinai et Koda, bien que, pour ce dernier, il y aura de léger soucis, notamment la peur de voir son frère redevenir humain afin de rester avec Nita.
En parallèle, nous retrouverons Truc et Much, duo d’élans un peu plus présent que dans le premier opus. Ici, ils tenteront de séduire la gente féminine. Pas gagné pour nos deux élans maladroits. Les gags et répliques, il faut l’avouer, sont bien mieux écrits que pour Frère des ours 1. Rappelons que même s’ils étaient tous deux doublés par Kad et Olivier, l’humour tombait souvent à plat. Là, il est bien mené, donnant envie de suivre l’avancée de leur aventure.
Les fans de Tarzan ne manqueront de voir une « référence » ou pseudo copier-coller lors de ces deux scènes où Nita se retrouve confronté à un groupe de ratons laveurs peu commodes (cf : Jane face à une tribu de singes) et une autre où elle se fait pomponner pour son mariage par deux dames de compagnie surexcitées (cf : Mulan préparée par sa grand-mère et sa mère). Ca restera le seul sentiment de « fainéantise » coté scénario.
Pour le reste, on appréciera les interactions entre Kinai et Nita, à la fois drôles, nostalgiques et émouvantes ne laissant personne indifférent, tout comme Koda, perturbé par l’arrivée de cette fille. C’est là toute la réussite du film, tout comme les trois chansons semées dans notre histoire. Pas de Phil Collins et pourtant, ça marche quand même. Melissa Etheridge, chanteuse prenant le relais, s’en sort à merveille, réussissant presque à égaler Collins, notamment grâce à son titre « It will be me ». Pour certains, ça restera niais, malgré tout, les paroles collent à la thématique de l’intrigue.
Mise en danger, tentatives maladroites de séduction, relation fraternelle, amitié, amour, culture Inuit, forces surnaturelles, sacrifice, le tout illustré par de jolis paysages, Frère des ours 2, placé sous le signe de l’amour et de l’amitié, fait parti de ces suites surprises qu’on apprécie.
Une fois que tu aimes une personne, elle reste dans ton cœur, pour
toujours.
Au final, très drôle, très émouvant, des personnages toujours aussi attachants, Frère des ours 2, de part son histoire originale, ses jolies dialogues et chansons, gagnera sans soucis votre cœur et ce, même si le film, esthétiquement parlant, a un tout petit peu perdu de sa splendeur d’antan. Une belle surprise pour une suite qui au départ, rendait sceptique.