Joe est passionné de moto, de courses et d'adrénaline. Son père possède une concession ainsi qu'une équipe mais le tient à l'écart du milieu en raison de leur relation tendue. Pourtant, dans le domaine des courses de rue, c'est bien lui qui est considéré comme le numéro 1, et un champion ne serait jamais considéré comme tel à moins de le battre. C'est dans ce contexte que Paul, revenant de l'étranger, tout aussi passionné et talentueux que ce premier, fera sa rencontre. La rivalité naissante entre eux et un accident de Joe chambouleront et remettront en question le monde de ce dernier.
On peut difficilement s'empêcher de penser à Akira, entre autres, devant ces défilés de motos ronronnantes et filantes sous les lumières nocturnes de Hong Kong, ainsi qu'évidemment lorsque Andy Lau porte sa veste rouge.
La réalisation de Derek Yee, un coup en vue subjective ou un coup en caméra embarquée par exemple, permet de se situer au plus près de l'action tout en permettant également d'apprécier la mise en scène lorsque besoin, et sert ce qui est montré. Les courses à moto sont très réussies.
De plus, on peut remarquer une attention au détail toute particulière. Je pense notamment à une scène où Joe, assis et discutant devant l'atelier, dévie subtilement son regard et son attention en direction de la rue, guettant discrètement le son d'une moto. Un petit élément faisant toute la différence lorsque l'on parle effectivement de passionnés. Ce souci du regard est aussi présent sur selle, lorsque la peur, prenant le dessus, provoque la fixation du regard à l'extérieur du virage. Chose à éviter bien sûr si le pilote ne veut pas finir dans le décor, et erreur démontrant la perte de sang froid.
Le film explore également les relations familiale et amoureuse de Joe, mais je l'ai malheureusement trouvé un peu plus lourd et longuet sur ce point-là.
Pour finir sur le thème central de l'oeuvre qu'est la moto, Full Throttle s'agit incontestablement d'un très bon film traitant du sujet à recommander.