'Merica contre la Civilisation secrète du Serpent

Même si je suis moins fan de G.I. Joe que de Transformers, finalement ce long-métrage également disponible en ligne en V.O. (car la version québecoise, la seule francophone est introuvable) de fin de série est loin d'être une grosse "nullité" nanardesque.

Car même s'il commence de façon très propagandiste et ringarde (la grosse pub éhontée de jouets et le cliché des héros bien 'Merica melting-pot reaganiens contre les gros michants terrouristes de Cobra) et s'il y a beaucoup de pan pan boum, lasers (qui remplacent les balles réelles), explosions, le film de G.I. Joe sort un peu des sentiers de la série un peu comme le film Transformers.

Parmi les autres défauts du film d'abord (ATTENTION, SPOILERS) :

• la B.O. est peu spectaculaire, mis à part quelques instants de
  synthé, c'est assez classique.


• Un peu trop de personnages peut-être, dur de tous les retenir ou de s'y attacher. Néanmoins, ça donne un peu de nuances aussi bien
  chez les gentils que les méchants même s'il y a quelques archétypes.


• La mort de Duke est trop édulcoré à l'aide d'un simple "il est tombé dans le coma" (à la base il était bien censé mourir de façon
  surprenante, mais des retours négatifs sur la mort de Optimus
  Prime dans le film des Transformers ont dû casser l'idée).


• Commandeur Cobra a une voix très agaçante avant d'être transformé en serpent. Sa punition pour son incompétence paraît donc des plus
  justifiées.


• Golobulus (doublé par Burgess Meredith) n'est pas très original niveau character design, sa civilisation et ses hommes de main le
  sont par contre.

Cependant, le film de G.I. Joe a des arguments intéressants en sa faveur :

• La qualité d'animation est suffisant élevée même si elle n'est pas forcément du même niveau que celui des plus célèbres robots de
  Hasbro.


• L'idée d'opposer une force américaine de melting-pot semi-militarisée
  (menée par Falcon - demi-frère tête brûlée de Duke - et
  Sergent Slaughter archétype de l'instructeur d'armée) contre une organisation terroriste mondiale elle-même capable de se remettre
  en question pour réussir est certes classique mais ça marche ici.


• Passée l'étape du Cobra "communisto-reptilien", on passe à un
  Golobulus et ses sbires Pythona et Nemesis, membres d'une
  civilisation reptilienne antérieure à l'Homme et qui veut récupérer sa place dans l'Existence. Le coup du complot reptilien ne
  marcherait plus tellement aujourd'hui à cause de théories fumeuses et
  ridicules, mais ici ça marche également.


• D'autant qu'on oppose ensuite la technologie militaire américaine aux
  "machines organiques" reptiliennes et tentaculaires complétées avec des insectes monstrueux et géants.


• Serpentor, apparu dans la 2e saison de G.I. Joe, est plutôt cool et un bon remplaçant de Commandeur Cobra. Même Golobulus,
  malgré son character design pauvre, est plus compétent que Cobra.


• Comme pour Megatron asservi par Unicron et ravalé au rang de
  Galvatron, Commandeur Cobra criant "J'étais humain avant !" et
  devenu un reptile en guise de punition donne de la compassion pour
  un vilain qui voulait pourtant faire subir lui-même un sort
  similaire à l'Humanité.

C'est pour ça, qu'on est bien content de le voir aider un Lt. Falcon tête brulée qui a appris l'humilité et la discipline pour venger son demi-frère Duke et vaincre Golobulus et ses sbires.

Dommage cependant que la fin ne soit pas aussi mémorable mais plutôt expédiée. Le film me semble un peu moins inégal que celui des Transformers mais il n'est pas aussi sublime.

Mais comme pour l'autre film de Hasbro, j'ai apprécié cette vision de l'héroïsme sortant légèrement des sentiers battus.