Après les déceptions que furent La Momie 2 et Van Helsing, j'ai été agréablement surpris par cette adaptation "live" de la franchise Hasbro. Stephen Sommers frappe même fort et étonne avec sa vision survitaminée de la guéguerre que se livrent les G.I.s et le Cobra. La formule de Michael Bay est appliquée à la lettre et cela ne peut que faire plaisir aux fans de ce dernier. Le spectacle est sans temps mort, escalade constamment dans la surenchère (la destruction de la Tour Eiffel, un gros fantasme pour ma part, est incontestablement le point culminant du métrage) et on en a donc pour son argent.
Malgré un scénario qui se résume à une course pour récupérer une mallette remplie d'ogives de la mort, et quelques effets spéciaux douteux et cheaps (notamment le rendu du jet des Joes), nous aurions tort de bouder notre plaisir. Pourquoi se prendre la tête quand on assiste à une tonitruante lutte acharnée et jouissive entre le bien et le mal ? Chaque élément du "scénario" est donc prétexte à un déluge d'effets spéciaux et de bastons surpuissantes, parsemés de temps à autre de flashbacks et autres séquences plus posées.
La caricature bat son plein (mais bon, moi ça me plaît) concernant les personnages, avec des gentils beaux, intègres et patriotes, face à des méchants mégalomanes, théâtraux quand ils parlent, très moches et dignes des premiers James Bond. Quant à l'actrice Sienna Miller, elle crève l'écran en vilaine Baroness cuirée (petit regret quand même que son décolleté ne soit pas plus push-uper).
Pour finir (mais vous l'aurez peut-être déjà noté tellement c'est énorme), le final est à 80 % une décalcomanie appliquée de celui de La Menace fantôme. Peut-être une sorte d'hommage, qui sait... Personnellement, j'ai trouvé cela sympathique.
G.I. Joe fait donc grandement plaisir. Voir ce film, c'est un peu comme ressortir ses vieux jouets et... eh bien, jouer avec ! Pour pouvoir réellement apprécier ce concentré de pur délire, je vous conseille de ne pas faire le ronchon et de plutôt le prendre au degré adéquat.