Avant de juger de ma note sur ce film, il y a deux choses à savoir à mon sujet. À l'époque où je l'ai découvert, j'étais raide dingue d'Alan Rickman et assez fan de Sigourney Weaver. À présent, j'ai découvert et je suis raide dingue de Star Trek TOS et de Leonard - Spock - Nimoy.
Ce qui me fait adorer encore plus ce film pour des motifs encore plus subjectifs.
Ceci étant noté, passons à la critique de ce Galaxia Quest.
Tout d'abord, l'histoire. Je dois admettre que lorsque j'ai acheté ce DVD, ce n'était que pour le casting et sans grande conviction.
Ce film aurait pu rapidement sombrer dans du 100% débil sans intérêt, mais il n'en est rien. Bon, d'accord, l'histoire est totalement déjantée, mais pleine d'intérêt, bourrée d'humour, et bien construite.
Le regardant de nouveau aujourd'hui, mon coeur n'a pu que fondre en voyant ce navire inspiré de l'enterprise, où sert un extra-terrestre à la droite du capitaine (tel un magnifique Spock, Rickman est un alien de charme, moins logique et plus bougon certes, mais quand même !) la passerelle et les couloirs ont un petit goût d'enterprise, les communicateurs, la salle de téléportation sont bien caricaturés et la boisson locale à presque tout d'une bonne bière romulanaise. Miam miam !
Donc, transbahutée dans l'espace sans vraiment l'avoir demandé (mais en l'ayant bien cherché), l'équipe d'acteurs d'une série télé SF est prise par des aliens pour les héros des documents historiques qu'ils ont prit pour modèle et va devoir affronter le vilain Sarris.
Du bon gros délire qui tient pourtant bien la route grâce à un scénario bien pensé et des acteurs au top.
Justement, parlons en des acteurs.
Alan Rickman tout d'abord, nous avait habitué à ses airs renfrognés et à ses rôles relativement sérieux (snow cake, truly madly deeply ou même plus simplement Harry Potter). Ici, il pousse le trait jusqu'a la caricaturé interprétant un acteur de théatre (quelle coïncidence !) raté ruminant sur ses remords et sur sa vie pathétique, jamais content et trainant ses collègues comme des boulets. Un rôle qui lui va à la perfection et qui permet de faire ressurgir son humour.
Sigourney Weaver. Contrairement à Rickman le théatreux, Weaver s'est fait vraiment connaître en jouant l'intrépide et courageuse Ripley des Aliens. En toute logique, elle joue ici une actrice un peu déphasée par la situation avec un décoleté plongeant et des ongles soigneusement manicurés. Un rôle qui la change de ses rôles habituels et durs (Snow Cake, Gorille dans la brume etc.) et qu'elle interprète avec beaucoup d'humour elle aussi.
Tony Shalloub, notre Monk internationnal, est ici discret mais des plus sympathiques, et ses amours apportent un brin de romance et de débilité supplémentaire.
Pour ce qui est de Tim Alen, j'avoue ne pas le connaître en dehors de ce film, mais il joue le looser plein de belles illusion avec talent.
Quant à l'équipage du vaisseau, ils sont tellement bizarres qu'ils en deviennent délicieusement effrayant avec leurs sourires figés.
Pour ce qui est du côté visuel et des extraterrestres, nous sommes plutôt bien servis. Une mention spéciale pour la scène des petits mineurs qui, lorsqu'ils aident leur ami blessé à boire me fait toujours exploser de rire.
Sarris et sa troupe sont plutôt bien réussis visuellement et même si ses airs de fourmis géantes pourraient prêter à rire, ils sont convaincants et font bien l'affaire.
Au delà de l'humour, nous avons tout de même un fond intéressant niveau réflexion, sur les apparences, sur ce que l'on est, ce que l'on voudrait être et sur ce que les autres croient que nous sommes. Sur l'intéret des icones et la désillusion que l'on peut avoir en les rencontrant.
Bref, un excellent divertissement qui ne se veut pas être un grand chef d'oeuvre, mais qui reste très agréable avec des moments mémorables. Un vrai plaisir pour se déconnecter les neurones et pour rire de bon coeur.
À voir pour tous les fans de Rickman, Weaver, Star Trek, et pour ceux qui aiment tout simplement les parodies disjonctées.