Gambit : Arnaque à l'anglaise par Le Blog Du Cinéma

J’avoue : c’est le « Ecrit par Joel et Ethan Coen » qui a attisé ma curiosité et m’a poussé à aller voir ce film. L’univers particulier de ces frères habitués à tout contrôler sur leurs films (production, scénario, réalisation) m’a souvent convaincu de Barton Fink à True Grit, en passant par The Big Lebowski. Ici “simples” scénaristes, ils réécrivent le scénario d’un film de 1966, Un Hold-Up Extraordinaire, où officiaient Michael Caine (vu récemment en Alfred des récents Batman de Christopher Nolan) et Shirley MacLaine (que l’on a pu voir dans la série Downtown Abbey) en changeant quasiment tous les paramètres : l’objet n’est plus une statue mais un tableau, la taxi-girl est remplacée par une cow-girl, etc.

L’histoire reste abracadabrante et l’univers loufoque du film comme le générique de début en animation rappellent furieusement l’ambiance des comédies de Blake Edwards et notamment La Panthère Rose avec Peter Sellers. L’humour british est de mise tout au long du film avec notamment la prestation d’un Colin Firth qui change radicalement de registre après sa participation aux précédents long-métrages Le Discours d’un Roi et La Taupe et qui reprend le rôle précédemment interprété par Michael Caine avec un flegme britannique imperturbable. Face à lui, l’excentrique Alan Rickman, qui s’était enfermé ces dernières années dans le rôle assez sombre de Rogue dans la saga Harry Potter, est délicieusement détestable et, chose étonnante, Cameron Diaz joue à nouveau de manière supportable à mes yeux (ça n’était pas arrivé depuis The Mask ou Mary à Tout Prix qui ont au minimum 15 ans !).

Cette comédie n’est certes pas parfaite, ni de très grande envergure (elle sera totalement adaptée pour une diffusion télévisée), mais on rit régulièrement avec des séquences très amusantes, notamment le passage de l’hôtel à la fois ultra classique mais totalement délirant, des personnages haut-en-couleurs, comme par exemple l’interprète de la mère du personnage de Cameron Diaz, Cloris Leachman, la géniale grand-mère de la série Raising Hope, et une réalisation à la fois simple et vive mais également surprenante d’un réalisateur à la filmographie pourtant assez quelconque habituellement à première vue.

Gambit – Arnaque à l’Anglaise est une petite comédie sympathique où on rit régulièrement et où l’on retrouve parfois une loufoquerie digne de Blake Edwards fort bienvenue.

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Auteur : Eric
LeBlogDuCinéma
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le 15 févr. 2013

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