Ce film documentaire parvient à vous déconnecter du temps, malgré sa durée de trois heures. La bonne attitude face à cette œuvre est de simplement apprécier les paysages, le message et l'esthétisme de ce long-métrage.
⚠️SPOILER⚠️
J’ai particulièrement apprécié le script des scènes d’interview à Los Angeles. Les questions du journaliste transportent les personnages dans un dialogue introspectif. Notamment, la travailleuse du sexe qui parle avec simplicité de sa passion pour la cuisine, assise sur une machine sexuelle de type BDSM. Ce contraste entre le contexte visuel et le dialogue sincère sur son identité m’a fait ressentir une émotion de bienveillance à l’égard de cette femme. Ces dialogues m’ont rappelé que, Dieu merci, notre vie ne tourne pas uniquement autour du travail et que, naturellement, nous sommes des êtres passionnés.
Les plans sur les différents paysages m’ont captivé durant toute la durée du film. Les gros plans sur les gorges de Suisse alémanique, la golden hour à l’horizon de Los Angeles depuis le désert avec un floutage de cadrage, les scènes de paysages désertiques des États-Unis, la scène du couple marié qui saute à la corde depuis la grue, le séminaire chrétien, et la cérémonie de femme « laughter heaven » en Inde.
L’esthétisme, la colorimétrie et la dynamique des plans nous embarquent dans une immersion de voyage, l’énergie de chacun des lieux présentés est parfaitement transmise.
La bande son et les ambiances sont en parfaite adéquation avec la direction artistique du film.